Trouver une maison d’édition sérieuse.
J’ai beau faire régulièrement des articles sur ce sujet, il n’en demeure pas moins qu’une certaine angoisse habite les jeunes auteurs avec cette question récurrente : comment trouver une maison d’édition sérieuse ? Quels sont les critères qui garantissent que l’on ne se plante pas ?
Toute la difficulté réside dans ces phrases, car chaque personne n’a pas les mêmes attentes envers la publication de son manuscrit. Certains sont à la recherche de la notoriété ( et ceux-là se cassent rapidement la figure), d’autres visent un revenu leur permettant de ne pas travailler ailleurs ( là encore beaucoup de désillusions), après on trouvera ceux qui écrivent pour faire passer un message, ceux qui ont un vrai besoin d’écrire, ceux qui s’amusent à écrire, ceux qui veulent laisser une trace …
On voit alors que selon le tiroir où l’on met les désirs de chacun, on se tournera vers des éditions différentes.
En tous les cas, si j’ai un conseil à donner, et cela n’engage que moi, c’est qu’il est dangereux de mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Pour exemple, l’édition dans laquelle où je publie mes polars, j’en suis ravis mais je sais que j’y suis avant tout un auteur de polar, connu par mes lecteurs sous cette étiquette. Une chroniqueuse adorable ayant lu il y a quelques mois une ancienne de mes romances qui n’est plus publiée, m’a dit clairement : « Tu as une vraie plume pour écrire de la romance à condition de quitter ton étiquette d’auteure de polars donc en publiant ces romances dans une autre édition. »
Sur le coup, j’étais un peu désabusée, satisfaite de l’édition où vivent mes polars en couleur, puis j’ai compris. Un éditeur ne peut mettre un même auteur en avant pour tous les genres sinon cela le met en mauvaise position éditoriale. Message reçu !
Tout cela pour dire, bien cibler le genre de votre manuscrit, celui que vous voulez publier, pas le prochain, juste celui que vous avez terminé, puis si vous avez un écrit genre différent, ne choisissez pas la facilité en vous reposant sur la même édition et continuez vos recherches. Sinon vous serez déçu.
Vous ne verrez jamais ou rarement un auteur de thriller publié dans la même maison d’édition un album jeunesse. C’est ainsi !
Justement prenons les albums jeunesse, beaucoup de demandes et malgré les contrats signés, peu de ventes. Si vous allez en novembre au salon de Montreuil, vous comprendrez pourquoi ! Il y a tellement de choix ! Là encore, visez l’édition qui va vous convenir. En livres jeunesse, on ne signe pas un contrat exclusivement numérique sachant que même si on est à l’ère du numérique, les jeunes enfants aiment tourner les pages de leur album (et c’est heureux !). Ensuite, on fait attention au rendu. Certaines éditions jeunesse refusent que l’auteur apporte ses illustrations préférant leur propre illustrateur. Achetant beaucoup de livres à mes petits-enfants, je suis parfois tombée sur des dessins vraiment bâclés !
Vous allez me dire que je ne réponds pas à la question, à savoir comment trouver une édition sérieuse. Justement si, en vous expliquant que votre choix ne dépend que de vous, vous comprendrez aisément que la définition du sérieux sera différente pour chacun.
Certains auteurs ne vont s’attacher qu’aux termes exacts d’un contrat ( c’est leur droit le plus strict), d’autres vont viser la promotion, d’autres la qualité des ouvrages etc
Bien sûr, il y a les gourmands qui vont réclamer le tout, le beurre et l’argent du beurre, l’édition parfaite qui paie l’hôtel à chaque salon, qui met toutes ses publications en vitrine … Le papa Noël est un mythe, les amis ! Il ne faut pas rêver ! La crise touche tout le monde en particulier le milieu de l’édition ! Hormis les chouchous qui ont leur tronche sur les bus, les autres, vous pouvez aller vous rhabiller ! Au mieux, vous aurez peut-être la chance d’être sélectionné pour un salon renommé, au pire et bien vous devrez vous satisfaire de voir votre livre à vous rangé dans votre bibliothèque.
Alors ? Et bien, la définition d’une édition sérieuse ne dépend que de vos critères à vous.
Pour information, un petit sondage fait l’an dernier par un magazine concernant les auteurs publiés en maison d’édition.
86% ne sont pas satisfaits de leur DA, souvent trop bas ou non payés.
76% sont en désaccord avec le nombre de livres vendus.
78% trouvent les délais de publication trop longs.
45% trouvent le rendu papier ou numérique non satisfaisant.
37% trouvent le numérique vendu trop cher.
Et pourtant, la majorité des auteurs ne voudront pas changer d’édition ou rompre leur contrat. Peut-être le français est-il simplement trop râleur ou trop exigeant ?
En conclusion, j’ai envie de dire une fois encore qu’une maison d’édition sérieuse sera une édition qui ne demande pas d’argent à l’auteur, qui respecte les clauses du contrat signé par les deux parties.
Après à chacun de faire son choix, sans aller pour autant casser la réputation d’une édition ou d’une autre sur des groupes « masqués » simplement parce que l’on n’en est pas satisfait.
En France, on est libre de rompre un contrat si on est en désaccord avec l’éditeur, et cela peut se faire en bons termes sans violence. On n’est pas marié à une édition. Par contre, on est tenu à une certaine bienveillance et déblatérer négativement est contraire aux clauses de confidentialité.
N’hésitez pas à faire remonter votre propre avis et bonne chasse éditoriale !
mouais, mouais, mouais! Ben du coup , j’continue à m’auto éditer….;-) et tant pire pour la célébrité, ….mais au moins je sais combien je vends de livres ( presque à qui! mdr),combien ça me coute et pourquoi je ne suis pas « riche »….LOL….(Je fais abstraction du contenu….. )