( 18 octobre, 2019 )

La fuite du temps

 

Cycliquement, on parle ici de ce temps qui passe, peut-être simplement parce qu’un blog qui était né sur un coup de tête n’aurait jamais dû perdurer aussi longtemps. On m’avait dit : « Ouvrir un blog sur cette plateforme, c’est voué à l’échec ». Et pourtant, bientôt six ans que je poste un article chaque jour sans même un arrêt d’une journée avec quelques frayeurs lorsque le blog parfois est indisponible.

Peut-être ce blog est-il simplement un besoin d’échapper à cette fuite du temps ? En enracinant les mots, ces derniers s’inscrivent éternellement dans un présent, celui de la lecture, peut-être est-il simplement là pour dire ce que je pense même si cela dérange, peut-être aussi n’est-il là que pour faire réagir la bande de moutons qu’est notre société actuelle, obéissant aveuglément, les yeux fermés.

Pour revenir au temps, bien sûr que cette fuite fait peur. Le temps, c’est comme du sable fin qui glisse entre nos doigts, qui file, que l’on ne peut pas retenir.

Comme on aimerait le stopper, le bloquer, le figer à l’aide d’une formule magique, voire le remonter pour quelques heures, pour caresser une dernière fois sa joie, pour tenir sa main, pour simplement se dire que ce n’est pas fini. On a beau faire, beau essayer, le temps s’envole et on n’aura jamais les bras assez grands pour le rattraper. Il va même plus vite que nous, le temps. Il court sans s’arrêter, sans se soucier des catastrophes, des drames de nos vies, sans faire de pauses. Il va tellement vite qu’à certains moments, j’en viens à me demander s’il existe encore au présent, et s’il s’inscrit vraiment dans un avenir tellement son passage s’écrit au passé.

 

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