( 23 octobre, 2019 )

L’envie d’écrire

UN JOUR … L’IMPRESSION DE RENAITRE

Il ne suffit pas de vouloir, il faut pouvoir et l’envie d’écrire est parfois aussi volatile que de l’éther. Il suffit parfois d’un mot, d’une remarque pour que les écrivains en herbe cessent d’écrire. Parfois à l’inverse, cela peut donner des ailes, des désirs de se surpasser.

Dernièrement, on m’a fait comprendre que plein de choses n’allaient jamais dans mes écrits, pas assez travaillés peut-être, pas assez fournis, je n’en sais rien. Que pouvais-je répondre face à une constatation certainement vraie si ce n’est que j’avais simplement perdu l’envie depuis de nombreux mois. Prise par ma maman, puis par son décès, l’écriture puriste m’est passée bien loin, si loin que l’envie s’était simplement envolée. Comment le savoir lorsque l’on croise des sourires par devant, des pics par derrière ! Fonctionnant différemment, je pose mes mots et je revendique le droit de penser autrement. Est-ce un crime de leste majesté ?

Je sais ce que certains vont dire, je n’ai pas toujours perdu l’envie puisque j’écris quotidiennement mes articles. C’est vrai et là encore, je le redis, je ne suis là que pour jouer l’avocat du Diable et rien d’autre, faire réagir, susciter une réflexion, une envie.

Contrairement à beaucoup, je ne porte pas de masque. Ce que je pense, je suis. Ce que j’énonce, je l’ai vérifié. Ce que je dis n’est pas sujet à interprétation. Je ne vise personne, ne parle pas sur le dos des autres, simplement parce que j’ai passé l’âge de ces bêtises.

Une fois encore, vous vibrez à la même énergie que moi, tant mieux, on continue ensemble. Une note résonne mal entre nous, on change de partition. Inutile de faire une mauvaise chanson. Inutile d’en prendre ombrage, je n’ai pas le temps de m’attarder sur les états d’âme de ceux toujours prêts à pinailler, à critiquer, à relever la moindre coquille dans un texte. Je ne m’arrête pas à cela en tant que chroniqueuse ni lectrice, et avec ma casquette auteure, j’ai toujours fait confiance aux équipes qui m’ont accompagnée quelque soit l’édition.

Je le redis : il ne faut pas perdre définitivement l’envie d’écrire, s’en éloigner parfois, oui, histoire de simplement reprendre son souffle.

Je suis passée par une phase où j’avais perdu l’envie peut-être parce que j’en avais trop fait, treize livres en quatre ans, ce n’est pas rien, un besoin vital, mais peut-être trop vite, aussi parce que je ne me sentais pas libre de poser les mots qui venaient ( les soucis familiaux créent de lourdes entraves), peut-être aussi parce que j’avais découvert le dessin et le plaisir de manier un pinceau ( une façon autre d’écrire).

 

Ces vacances m’ont permis de me poser, de ne pas m’enliser face à certaines critiques, d’en prendre note car toute remarque est constructive, et de tracer la ligne de mes prochains écrits. Soudain, les mots se délient, les trames se jouent, l’avenir se dessine autrement … la biographie de ma maman et de sa fichue maladie qui s’est finalisée sur le papier ( reste à mettre au propre) grâce à l’aide fabuleuse reçue, un album pour enfants qui avance, un roman qui s’amorce, un thriller ( attention, pas un polar), je vais sortir de ma zone de confort, une idée de thriller qui tape au carreau.

Il a suffit d’un mot, d’une remarque, peut-être pas très gentille, mais peu importe, pour que tel un souffle, la magie de l’inspiration revienne, celle que j’avais à mes débuts à l’époque de Carla.

Alors non, je n’ai pas cessé d’écrire ! J’avais juste ralenti mon rythme pour mieux rebondir, autrement, simplement, complètement !

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