( 28 octobre, 2019 )

La beauté des yeux.

Peintures, dessins, photographies, nous sommes nombreux,    dépassé un certain âge à nous en mettre plein les yeux ! Pourquoi trop peu de personnes jeunes fuient ce plaisir ? Encore une fois, c’est une question d’éducation et de temps. Éducation, car apprendre à regarder, à aimer « le beau » nécessite un apprentissage culturel. L’enfant qui vit dans sa cité un ballon sous le bras n’aurait guère l’envie de s’extasier devant une rose qui s’ouvre ou même un mur de Street Art dans sa ville. De même, une jeune maman avec un travail prenant, plusieurs enfants à s’occuper, trouvera superflu de « perdre » une heure dans un musée. Il faut vivre ces vies pour comprendre. Pour ma part, j’ai élevé beaucoup d’enfants, et j’ai eu un travail qui m’a bien bouffée. J’ai toujours aimé l’art, la photo, mais avec le recul, je m’aperçois que j’ai mis longtemps ces plaisirs entre parenthèses, simplement faute de temps. Entre le basket de l’un, le tennis de l’autre, les cours d’arts visuels de la troisième, et j’en passe, on court, on court, et pour tout caser dans une journée, on ne prend pas le temps de s’arrêter. Certainement un tort !  Seulement notre société nous a habitués à agir plutôt que contempler, alors on reste de bons petits soldats obéissants. Il m’a fallu avoir cette maladie thyroïdienne pour ralentir, pour m’autoriser à m’écouter penser, pour voir le monde au ralenti, distinguer des milliers de détails sur lesquels j’étais passée à côté. Cela peut sembler bête, c’est juste l’expérience de la vie et depuis que j’ouvre vraiment les yeux, je vois la vie autrement, même si ceux qui travaillent pensent encore qu’à regarder ce tableau fixement, qu’est-ce que je perds comme temps !

 

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1 Commentaire à “ La beauté des yeux. ” »

  1. Tienou dit :

    Il y en a pourtant, j’en connais des jeunes qui s’arrêtent devant le beau.
    Déjà, les codes ne sont pas les mêmes pour eux et pour nous. Mais surtout il faut considérer que le regard des autres sur eux les retient : cela n’est pas dans le in de leur âge et donc sujet à brimade, hélas!
    Mais heureusement ils existent et je crois que plus leurs parents trouvent cela naturel et enrichissant et plus ils l’expriment. La clé est donc là semble-t-il : ce que nous osons, ils le reprennent à leur compte. Pas toujours de suite, mais ils le font ;-)

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