Voilà bientôt plus de six ans que je suis tombée dans la marmite des auteurs et régulièrement je découvre du tout et du n’importe quoi au sujet des éditions classiques et des autres.
Lorsque j’ai débuté, je n’y connaissais rien autant en contrat qu’en édition. Je lisais de nombreux livres mais je me fichais totalement du nom de l’édition (ce qui est toujours le cas en tant que lectrice !) Seulement, plus j’avançais dans ce milieu ( pas toujours très sain soyons franc), plus j’ai découvert une vraie guérilla entre les différentes parutions. Étant une puriste dans l’âme, ce que j’aime ce sont les livres, les histoires, le reste, je m’en moque ! Par contre en tant qu’auteure, cette réalité me dérange énormément. Les romans autoédités sont systématiquement critiqués parfois même sans avoir été lus !
Rendons à César ce qui lui appartient, un roman d’un auteur inconnu même publié chez un éditeur comme Grasset n’aura aucun succès ! ( j’en connais !). Le commun des mortels qui ne lit que trois livres par an choisira de préférence un roman en rayon dont le nom a été cité par les médias. Quant aux autres qui lisent beaucoup, la préférence ira tout de même à ceux dont on suit les livres : Chattam, Carressi, Connely … Il ne faut pas se leurrer !
Alors pourquoi vouloir à tout prix faire tomber l’autoédition ?
C’est simple, parce qu’un livre autoédité lu, c’est un livre chez un éditeur petit et grand non lu, et puis parce que des auteurs ont la grosse tête et pensent que parce qu’ils publient chez un éditeur (même s’ils sont noyés dans la masse) c’est qu’ils sont bons!
Je dis stop à ces âneries ! J’en ai lu des livres, en particulier des romances, publiées dans des maisons d’édition et qui étaient franchement indigestes, sans âme ! J’en ai lu des autobiographies publiées dans ces mêmes types d’édition et qui ne m’ont même pas fait verser une larme, et à l’inverse, j’en ai lu en autoédition qui m’ont bouleversés !
La qualité sera dans le rendu final m’a dit récemment un auteur avec une haute opinion de lui-même. Non ! J’ai déjà donné l’exemple d’un écrivain célèbre de polars où j’avais trouvé une trentaine de coquilles dans le numérique qui coûtait tout de même 14€ !
Idéale l’édition dite classique ? Pas si sûr au vu du nombre d’auteurs indépendants au vu de leur succès ont eu des contrats d’édition et qui au final sont retournés à l’autoédition, pas vraiment contents de leur éditeur ! Certes, ils ont eu « la renommée » d’avoir été choisi par une édition au grand nom, mais au final, le résultat s’est retrouvé le même que pour les petites éditions : peu de droits d’auteurs, peu de com, peu de mise en avant.
Un auteur dont je tairais le nom m’a dit avoir gagné 357€ exactement dans une grosse ME contre 2700€ en autoédition l’année précédente ! Cela laisse à réfléchir pour ceux qui se lancent et qui souhaitent vivre de leur plume.
Le point noir, car il y en a un, en autoédition reste la qualité de certains ouvrages bâclés, mal écrits, sans ponctuation, et surtout bondés de fautes d’orthographe. Il est vrai que : Amis indés, relisez-vous, n’allez pas trop vite à vouloir publier sur Amazon et surtout utilisez Antidote ce sera déjà mieux que rien !
Cela existe aussi en édition classique, il ne faut pas se leurrer. J’ai lu dernièrement un roman d’une petite maison d’édition publiant trop d’ouvrages et j’ai stoppé à la moitié du livre. Le style était lourd, avec de multiples répétitions et une histoire d’une niaiserie !
Encore une fois, il ne devrait y avoir de guerre que si la qualité des uns dépassait celle des autres, ce qui n’est nullement le cas. Il y a de bons livres partout ! Et contrairement à l’idée reçue trop fréquemment, même si 50% des auteurs autoédités ou en édition alternative sont des débutants, de plus en plus s’y tournent par choix, au vu souvent des mois d’attente éditoriale.
Une fois encore cet article n’engage que moi. J’ai publié en autoédition, en édition alternative, et dans plusieurs maisons d’édition. J’ai toujours trouvé mon bonheur et des lecteurs dans chaque système éditorial. Je dirais simplement que l’absence de liberté dans une édition classique peut conduire à se décourager ou à avoir moins envie d’écrire, le délai aussi entre plusieurs parutions. ( surtout quand on prend de la bouteille et que l’on n’a guère envie de se retrouver avec un livre publié tous les deux ans)
Alors ne tirons pas systématiquement sur tout ce qui bouge ! L’important est le livre, son contenu et surtout qu’il existe encore, à l’ère des jeux vidéos, des lecteurs ! Rappelons que Proust a son époque fut autoédité