Ah, la Toussaint!
Jour de Toussaint, on parlait beaucoup ces jours-ci soit d’Halloween soit de la fête des morts ( les deux me hérissent mais bon …)
Faire le deuil d’une personne à qui l’on tenait ne se fait pas en un jour, et ce n’est pas un jour dans l’année que tout va changer ou à l’inverse que l’on va s’autoriser à pleurer. L’absence doit petit à petit s’apprivoiser. La pensée commune a tendance à généraliser et affirmer que le plus dur est la mort d’une personne, mais combien d’individus sont en souffrance pour avoir perdu simplement un amour ou avoir perdu leurs illusions ?
Le deuil va être ce processus, souvent long, permettant de se reconstruire.
L’homme aura beaucoup plus de facilité à surmonter le décès d’une personne qu’il ne côtoie pas régulièrement même s’il s’agit de sa propre mère alors que celui qui aura gardé un lien permanent va voir apparaître « le manque ». Ce sera cet appel à heures régulières que l’on prodigue souvent à une personne âgée, la visite en passant dans la rue, l’achat que l’on avait l’habitude de faire. La mort va casser de façon irréversible cette routine instaurée déstabilisant une vie souvent bien huilée. Faire le deuil va donc consister, une fois la douleur atténuée, à se redéfinir des repères différents, à sortir de ces cadres trop souvent en lien avec la maladie ou la vieillesse, peut-être même se donner la possibilité d’une identité qui nous est propre. Ce n’est pas si simple dans une société où tout est étiqueté. « La veuve », « la mamange », « la fille de madame untel ». Faire son deuil, c’est redevenir soi, intégralement, avec cette souffrance encore palpable, mais aussi avec une vie encore à vivre.
Faire son deuil prend du temps, et il ne faut jamais pousser une personne à oublier trop vite, car rien ne s’efface véritablement. Juste être là pour éviter à l’autre de s’enfoncer dans les moments de doute ou de peine.
Plus nous vieillissons, plus nous voyons des amis, des proches s’envoler. Il faut l’accepter avec philosophie sans pour autant les oublier simplement parce que tant que leur sourire continue de vivre dans nos souvenirs, leur existence ne sera pas complètement effacée.
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