Ces personnages que nous créons.
Écrire, c’est poser nos émotions sur le papier, faire vivre tel un marionnettiste des destins qui ne sont pas les nôtres. Façonner les héros de mes romans est une des étapes que je préfère lorsque je débute l’écriture d’un manuscrit. C’est un peu comme si je laissais mes pinceaux dessiner des formes sur une toile, je peins des attitudes, des caractères, mélangeant les genres, inventant des individus qu’il serait presque impossible de croiser dans la réalité et qui pourtant, parlent à tous parce qu’ils peuvent, l’un d’entre eux, ressembler ou attirer le lecteur.
J’ai toujours aimé observer les autres aussi bien dans la rue que dans les transports en commun. Là où certains opteront pour pianoter sur leur téléphone, moi je me contente de regarder, d’attraper au vol un sourire, parfois une larme, et les poser dans un coin de mon carnet, sachant qu’un jour, ils serviront.
Ces personnages que nous créons sont un peu des enfants d’argile auxquels nous tenons, que nous aimons, avec qui nous vibrons. Et le jour où le mot fin noircit la dernière page, on a bien du mal à ne pas pleurer. Parce que ces personnages, on s’y est tellement attachés que pour débuter un nouveau livre, il va nous falloir définitivement les abandonner.
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