( 9 mars, 2020 )

Thyroïde, tu nous fatigues !

Fatigante cette thyroïde et ce n’est pas une psychose collective lorsque l’on constate le nombre de témoignages dans chaque groupe. Alors bien sûr, on trouvera toujours des personnes qui vont super bien ( et elles appuient sur le « super »), d’autres qui ont vu leur souci se régler en juste six semaines. Bravo ! Pour moi ce sont de vraies chanceuses !

Vivre avec un dérèglement thyroïdien n’est pas drôle, c’est même lourd que l’on soit en hypo, hyper, Hashimoto ou Basedow, cancer ou autres.  Il y a d’un côté, le médical, de l’autre comment bien vivre avec. Facile disent certains. Facile si le traitement médical est efficace, car lorsque l’on va mal, un peu dur de vivre bien.

Alors cet article s’adresse à ceux qui ont envie d’entendre, de partager, dans un esprit de bienveillance en n’oubliant jamais que nous sommes tous différents !

Vous êtes nombreux à me demander des conseils, car effectivement je n’ai jamais cessé de garder le sourire depuis huit ans même avec des anticorps qui explosent les plafonds. C’est dans ma nature, c’est tout. J’ai toujours serré les dents lorsque j’avais mal quelque part, refusé les antalgiques ou autres. C’est pareil dans la vie avec Hashimoto. Je n’ai pas changé, ne m’écoute pas ou plutôt si, je n’écoute que mon corps ce qui est bien différent d’avant. Ainsi j’adapte. Je m’adapte.

Dernièrement, j’ai fait une grosse crise de thyroïdite. Pour ceux qui s’interrogent sur ce que sont ces crises liées à Hashimoto, c’est lorsque la thyroïde est attaquée par les anticorps. Avec les années, elles sont de moins en moins nombreuses et vite repérables ( thyroïde qui gonfle, réagit, fatigue intense, concentration horrible etc) Chez moi, cela survient en quelques jours sans crier garde ( ce qui s’avère bien compliqué lorsque l’on a une vie sociale)

Cette crise n’avait aucun sens. J’en ai eu de nombreuses depuis la découverte de ma maladie toutes liées au stress. Là ce n’était pas le cas ! Nous avons donc cherché avec mon médecin pourquoi ce brusque changement, qu’avais-je pu faire de spécial ?

Euréka, je m’étais mise depuis un salon du bien-être un mois avant  à prendre chaque matin un thé ayurvédique citron-gingembre. Après avoir contacté des spécialistes d’auyurvéda, il semblerait que pour quelques personnes le gingembre possède le même effet que le pamplemousse et ne doit pas se boire à moins de trois heures du traitement.

J’ai donc déplacé mon thé que j’adore à l’après repas et ma fatigue a disparu.

Pourquoi vous raconter cela ? Simplement pour énoncer une réalité méconnue, notre thyroïde réagit à des centaines de petites choses surtout si vous avez en prime une MAI. Pour certains ce sera une contrariété au travail, et hop, elle va réagir, pour d’autres, le rhume du bébé contre lequel vous allez devoir lutter doublement, une nuit blanche plus longuement récupérable, un deuil, ou un aliment. La liste est longue.

Alors oui, on peut choisir de se prendre la tête et de ne vivre que pour cette maladie, mais est-ce vivre ? Ou simplement chercher l’élément déclencheur pour vite résoudre sans pour autant sauter sur un bilan sanguin qui coûte cher à la sécu ou une augmentation de son traitement.

Si j’en parle, c’est que je suis stabilisée depuis quatre ans, c’est à dire que mon traitement ne bouge plus, sauf parfois d’une goutte en moins l’été car je réagis fortement à l’iode. Mais cela reste stable parce que j’écoute cette fatigue qui parle.

Lorsque ces dernières années, je sentais la fatigue liée à la thyroïde se pointer, je levais le pied. Si le stress en était la cause, j’ai appris à le gérer.

J’essaie de bouger au maximum chaque jour tout en m’octroyant des moments de plénitude.

Les personnes ayant juste un petit dérèglement dû à un déséquilibre ( grossesse, ménopause, etc) auront certainement cette chance que connaissent peu de vrais Hashimoto, de « guérir » rapidement, tout comme ceux ayant eu une ablation totale pourront ne plus jamais avoir d’effets secondaires ou subir comme Hashimoto des variations non prévisibles, de ne pas être sensible aux variations de saison ou aux « rhumes ».

Dans tous les cas, cette thyroïde fatigue ! Cette fatigue n’est pas psychologique, elle n’est pas non plus « dans la tête », elle est une réalité et il faut s’habituer à vivre avec, à s’adapter.

Depuis quelques jours, le Coronavirus inquiète beaucoup les malades en particulier ceux atteints d’une maladie auto-immune. Il faut rappeler que auto-immune ne veut pas dire autodéprimée. Avant les malades Hashimoto, il y a de nombreuses personnes beaucoup plus à risque comme toutes les personnes cancéreuses avec un traitement lourd, immunothérapie par exemple. Nous sommes très loin derrière !

Ce qui ne veut pas dire que le Coronavirus ne va pas nous épargner ! C’est évident que comme la grippe, dont beaucoup d’entre nous ne se vaccinent pas à cause des réactions possibles, on peut trinquer, car la thyroïde se mettra en défense.

Résultat, fatigue, encore ! Mais de là à cesser de vire : non !

Restez positifs les papillons ! Fatigués oui mais pas à terre !

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2 Commentaires à “ Thyroïde, tu nous fatigues ! ” »

  1. Laurence Pont dit :

    Bonsoir,
    je découvre votre blog.
    J’ai moi-même Hashimoto depuis 20 ans déjà.
    Qu’allons-nous devenir si un vaccin contre le Covid 19 devient obligatoire? Quand j’y pense, ça me dévaste.
    Bonne soirée à vous.

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