( 10 mars, 2020 )

Les secrets dans notre société

On parle beaucoup depuis quelques temps du secret des sources des journalistes, de celui des juristes, des politiques, du secret dans les administrations, dans les cités, dans le monde médical ou dans le clergé.

Les secrets sont intimement liés à la loi du silence. On dirait presque que le mot secret fait partie de la vie de chacun. Le mari qui bat sa femme, l’enfant violé, la mère alcoolique ou dépressive, l’homme sans travail, tout n’est que secret.

Avant, la plupart des secrets de famille avait un rapport avec l’adultère, sacrilège, fait caché voire protégé. Aujourd’hui, on ne cesse de parler des secrets qui empêchent parfois de fonctionner : secret de l’instruction, secret médical.

Prenons ce dernier qui reste très compliqué. Le secret médical couvre les faits découverts, lors des soins par exemple, Les faits devinés, compris ou déduits du fait de la maladie ; Les faits ou circonstances en rapport avec l’état du patient, de son affection, les éléments qui le concernent tels que : prescriptions, médicaments, pronostics.

En théorie, un médecin se doit d’être honnête et de respecter ce serment, qui est sensé être inviolable. Pourtant, de nombreux cas existent, malheureusement, où ce secret médical est violé ( bavardages non approprié ou simplement besoin d’un médecin de se faire valoir auprès d’un confrère) et pourtant, il est bon de le rappeler : « Le secret médical est une obligation générale et absolue. Un médecin ne peut ainsi pas communiquer de données médicales à une autre personne même tenue au secret professionnel »

En clair, tout comme dans un confessionnal, en aucun cas un médecin n’est autorisé à poser un diagnostic sur une personne que cette dernière soit ou non sa patiente.

Tout comme avant le curé de la paroisse était détenteur de nombreux secrets, le médecin est lui-même aujourd’hui le gardien des mots tout autant que celui des maux.

Doit-on ouvrir ce droit ou dans ce cas ne risquons-nous pas de flirter avec une ligne rouge qui conduirait le patient à ne plus oser se confier ?

Il me semble qu’une des plus belles preuves d’intérêt pour une personne est de savoir l’écouter puis de garder son secret, à condition que le poids de ce dernier ne soit pas nocif pour nous.

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