À ma maman
Elle s’appelait Simonne. Elle m’a quittée en juin. Mon coeur saigne encore. Certes, elle échappe à ce confinement, à cet abandon qu’elle aurait ressenti sans le comprendre, à ce virus qui n’aurait certainement pas été pire que ce qu’elle a vécu durant plus de sept ans. Elle s’appelait Simonne. Elle était atteinte de la DCL, cette cochonnerie que j’aurais aimé boxer si elle avait été matérialisée, qui me l’a pris en lui retirant sa dignité. Elle s’appelait Simonne et j’ai écrit pour elle et pour tous les autres, toutes ces âmes qui ne peuvent plus parler, mais qui hurlent de l’intérieur.
Je vous avais annoncé la parution de cet hommage au second semestre. Le Covid-19 m’a fait prendre conscience qu’il ne faut pas attendre pour laisser un dernier au-revoir. Plutôt que de le publier dans une édition traditionnelle, je le sortirai en autoédition en juin, pour la commémoration de son envol. Ainsi ses mots rejoindront ceux des personnes qui ont également voulu laisser une trace sans rien changer de leurs émotions.
Parce qu’elle s’appelait Simonne, parce qu’elle aurait pu être aujourd’hui comme nombreux autres malades confinés sans voir leurs proches, parce que cette fin n’est que souffrance …
Parce qu’elle me manque tout simplement …
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