Sujet de plus en plus fréquent ces jours-ci sur les groupes, le Mélancovid est là, avec un souci de thyroïde ou sans. Il est donc bon de rappeler que la baisse de moral avec un dérèglement de la thyroïde est courante tout comme sont trop fréquents ces états dépressifs qui peuvent bousiller la vie. Il faut toujours penser à un dysfonctionnement thyroïdien même si d’autres causes peuvent pré-existées.
On le sait, cette glande est indispensable à notre bien-être.
Les statistiques montrent que plus de 40% des dépressions seraient induites par une hyperthyroïdie alors qu’à l’inverse une chute de moral serait liée à une hypothyroïdie.
Le lien entre les deux est infime parfois presque imperceptible. Il suffit de presque rien pour que tout parte en vrille.
De nombreuses adhérentes nous demandent pourquoi souvent cette agressivité transpire sur les groupes. Je ne cautionne pas la violence verbale, mais je comprends ces joutes parfois trop fortes, car cette maladie fait parfois imploser l’humeur en particulier lorsque l’on croise des hyperthyroidiennes.
Si j’en parle, c’est parce que le confinement acerbe l’humeur de certains, des couples explosent bêtement. Une malade Basedow va parfois devenir insupportable pour ses proches, passant du rire aux larmes, des cris à la douceur. Pas simple à vivre.
Il en est de même pour les malades Hashimoto qui à l’inverse peuvent être très apathiques, sans réaction, déstabilisant les proches par leur manque de « vie ».
Une thyroïde en mauvais état peut mettre en péril des relations amicales, professionnelles ou un couple. Il est donc primordial d’être bien diagnostiqué.
« Janine, elle, dépressive à cause de ce dérèglement thyroïdien, s’est coupée de ses enfants, de son travail. Elle s’est retrouvée hospitalisée en hôpital psychiatrique où elle a vécu plusieurs mois au milieu de personnes bien plus atteintes. Elle se savait différente. Elle sentait son corps partir en lambeaux. Personne ne s’inquiétait de ses règles qui duraient des jours et des jours, de ses tremblements, du froid qui l’habitait. Elle fut bourrée d’antidépresseurs pour qu’elle se sente mieux. Ce ne fut pas le cas. Elle n’allait pas mieux, elle pleurait tout le temps. Ses enfants cessèrent de venir la voir, ses amies aussi. Ses seuls contacts étaient ces patients qu’elle croisait chaque jour en salle commune. Elle avait l’impression d’être une extraterrestre au milieu d’un monde inconnu. » extrait maladies thyroïdiennes dévoreuses de vie.
Un autre drame retrouvé durant ce confinement : la prise de poids.
Beaucoup de malades se plaignent que leur balance hurle !
Il est bon de rappeler :
« Lorsqu’il y a un problème au niveau de cette glande thyroïde, c’est tout le corps qui en subit les conséquences et notamment le poids. La thyroïde a un rôle essentiel par rapport à l’alimentation ainsi qu’à la synthèse des macronutriments : lipides, glucides, protéines. Par conséquent, dès lors que la glande n’est plus en mesure de faire son travail, cela peut engendrer des problèmes des poids. »
Donc presque inévitable cette prise de poids.
Alors pourquoi le confinement augmente ce problème ?
Pour plusieurs raisons : d’abord, parce que le confinement joue sur notre thyroïde en générant stress, angoisse pouvant dérégler la tsh.
Secondo, nombreuses personnes ont une alimentation plus riche.
Tertio, on bouge moins !
Est-ce le moment de faire un régime ? Nous avons interrogé un médecin qui déconseille tout régime durant le confinement pour éviter ce qu’il nomme le MelanCovid, blues difficile ensuite à gérer. Il faut se garder un peu de douceur, se faire plaisir, sans pour autant tomber dans l’excès.
Par contre, dès le déconfinement, une reprise des bonnes habitudes doit impérativement revenir !
Ah cette thyroïde ! Même confinée, elle continue à nous chambouler, mais gardons le sourire et n’hésitez pas à partager vos astuces et vos idées.
Restez chez vous et prenez soin de vous !