( 28 avril, 2020 )

Et si on mettait des mots sur ce MélanCovid

 

Il ne faut pas trop en parler de ce mélanCovid ou au moins éviter, parce que ce serait contraire aux règles de bienveillance qui nous incite à rester chez nous pour protéger les autres. Alors, les gens se taisent, mais au fond d’eux, ça tourne en rond, ça gronde, ça hurle. Le mélanCovid est un nouveau mal qui ronge, un mélange de peur pour certains, d’angoisses liées à l’avenir, de craintes pour ses proches. Physiquement, ça va plutôt bien, vu le soleil des derniers jours, on a bonne mine, on se sent juste un peu fatigués, ce qui n’est pas vraiment normal vu que l’on est confinés. Seulement, l’homme n’est pas fait pour vivre en cage, et même le plus discipliné, va se heurter aux murs en se déplaçant. Alors, imaginez un instant ceux qui sont claustrophobes, ceux qui ont besoin de respirer et qui n’ont ni jardin ni terrasse. Certes, ils le savent comme nous tous, ce confinement est une nécessité, cela protège nos soignants, cela nous protège. Même si nous avons conscience de cette théorie, cela n’enlève rien à la peur ou à l’anxiété.

Nous sommes confinés depuis le 16 mars, nous entamons la septième semaine sans liberté. C’est un « jamais vu » par la plupart des personnes de ce siècle.

Statistiquement, ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui vont travailler, ceux qui sont en télé-travail ou ceux qui ont l’habitude de vivre cool ( comme moi depuis septembre). Pour les autres, le mélancovid attaque presque plus fort que le virus lui-même, faisant osciller l’humeur entre excès de rire et mélancolie, boulimie, voire addictions diverses.

Que faire pour éviter de rester au fond lorsque l’on le touche du pied ? Ne pas lutter contre. Laisser la vague nous effleurer, elle va repartir sans s’arrêter. Elle reviendra, mais entre les deux, prenons une bonne bouffée d’oxygène. Ne pas se dire que l’on n’a pas le droit de plonger. C’est l’inverse qui serait selon les psychologues pathologiques. Simplement, relativisez ! Le confinement nous offre un jour « avec », un jour « sans », au fond, un peu comme la vie.  Simplement se dire que si on le fait, c’est pour le bien de tous, et tant pis si certains ne suivent pas les règles, on ne va pas se gâcher la vie pour ça.

Alors oui, c’est long.

Alors oui, cela change nos projets présents et à venir, car il n’est pas prêt de disparaître ce virus.

Alors oui, il va falloir s’adapter !

Alors oui, on peut ressentir par moment ce MélanConvid nous chatouiller le nez, mais bon sang, il ne va pas nous pousser à nous noyer ! Alors les amis, attrapez bien vos bouées et soutenons ceux qui menacent de couler sans leçon de morale ou sans se moquer ! Tous ensemble sur ce même paquebot prêt à traverser les flots !

F9F01588-8920-405F-812F-549613486285

Pas de commentaires à “ Et si on mettait des mots sur ce MélanCovid ” »

Fil RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

|