Le temps qui est.
Il n’y a pas à dire, les jours se ressemblent. On n’en prend conscience qu’au bout d’un certain temps, quand on se crée au final une routine rassurante. Pas toujours simple de l’accepter, comme si soudain on se retrouvait dans la situation de nos aînés, rythme étouffant. Je ne peux que me souvenir de ma maman qui me disait à quel point dans sa maison de retraite, les jours étaient identiques. Nous le vivons depuis quelques semaines , nous qui ne travaillons pas, car pas grand changement pour les autres. Pour une fois, on les envierait presque ! Ils n’ont pas cette impression d’un monde figé, immobile où il ne se passe plus rien, sauf lorsque l’on allume le petit écran et que l’on nous offre avec régularité « la peur ». . Allons-nous dans quelques mois avoir cette sensation d’avoir vraiment perdu « du temps » ou comme disent d’autres, allons-nous en sortir plus riches ? Avec les semaines qui s’enchaînent, je me demande vraiment « riche » de quoi ? Peut-être pour ceux qui ne vivaient que métro-boulot-dodo, mais ceux comme moi qui avait une vie intérieure, sociable, familiale riche, on ne va pas en sortir si différents, juste avec encore plus conscience que ce temps nous est compté, vraiment compté.
Je suis déjà « riche » de tellement de choses que ce confinement ne m’a nullement enlevées que je ne peux que constater une réalité, privée de notre liberté, les jours se ressemblent, c’est une réalité, mais aussi une nécessité, et même si on a bien envie de courir, partir, s’éclater, il est surtout important de ne pas tout chambouler trop tôt, car même si la fin se dessine, cette routine rassurante instaure une sécurité pour notre santé même elle dessine si un temps bien particulier : celui de VIVRE !
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