( 28 mai, 2020 )

Fantasmer sur l’interdit

Un peu de grivoiseries en cette période difficile ne fait pas de mal. Longtemps, les fantasmes furent du goût du secret, regardés par le trou de la serrure, murmurés dans les alcôves ou autour d’une tasse de thé. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Les fantasmes sont le fruit de nos désirs inconscients et de ce fait, ils flirtent tous avec l’interdit. Après, certains fantasmes sont inoffensifs et d’autres plus pathologiques, comme la pédophilie ou les déviances violentes.

Doit-on pour autant réaliser tous ses fantasmes ? La pensée est-elle un délit ? Où s’arrête l’interdit ? Voilà un vaste sujet philosophique un peu trop souvent tabou et pourtant on peut constater dans la réalité que trop souvent un désir trop longtemps fantasmé deviendra insipide lors de sa réalisation.  Il va alors perdre son intérêt, son essence et pour finir, ternir ce désir comme un simple souffle. Fantasmer sur l’interdit doit donc peut-être rester du domaine du privé, de l’illusion sauf peut-être au niveau de la création artistique où le fantasme permet de sublimer une oeuvre et où dans ce domaine aucun frein n’est interdit !

 

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1 Commentaire à “ Fantasmer sur l’interdit ” »

  1. Tienou dit :

    « La pensée est-elle un délit » …
    :-O
    Bien sûr que non!
    Toutefois, il appartient à chacun de censurer certaines pensées qui nous effleurent. D’ailleurs, avec un réel entraînement, écarter ces « pensées impures » devient un réflexe.
    Après, pour ce qui tient du fantasme, c’est vrai qu’à trop les sublimer, leur avènement s’avère bien fade… Sauf à « raisonner » ces envies, ces pulsions, en sublimer non le besoin de les réaliser mais inventer un style personnel pour les rendre si … jouissantes qu’on ne sera pas contrit.

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