Ne plus avoir peur de dire !
Trop souvent, les victimes de violences psychologiques ou physiques se taisent simplement parce que lorsqu’elles osent en parler, on les regarde de travers à tel point qu’elles se sentent coupables d’exister. C’est tellement facile pour un manipulateur de jouer sur la sensibilité d’une personne. Même les plus fortes peuvent tomber sous l’emprise d’un monstre au sourire enjôleur que ce soit un patron, un ami, un amant.
Ces individus sont tellement perfides qu’ils sont capables de retourner une situation à leur avantage, ayant tellement analysé leur proie qu’elle se retrouve engluée sans pouvoir riposter.
Comment voulez-vous ensuite qu’une victime de viol, d’harcèlement, de violences psychologiques puisse avoir la force d’en parler ? Elle devrait alors supporter le dédain des autres, le jugement voire la rumeur, car « il n’y a pas de fumée sans feu », et puis « c’est une femme ! ».
Ce que l’on oublie trop souvent, c’est que la femme ( car majoritairement ce sont les femmes qui se retrouvent sous cette emprise) sont tellement brisées par les « mots » ou les actes qu’elles ne vivent plus que dans la peur. En parler leur est impossible aussi souvent c’est leur corps qui hurle à leur place. Elles ne veulent pas crier car elles savent que tout est joué d’avance. Personne ne les entendra. Un harcèlement psychologique va les détruire de l’intérieur, les briser en morceaux. De l’extérieur, elles seront toujours les mêmes, peut-être un peu plus nerveuses, peut-être frôlant les murs, évitant les lieux où elles pourraient croiser cet autre, mais personne ne sait ce qu’elles vivent ou ressentent, car elles sont incapables de le dire. Elles se sentent tellement coupables d’avoir admiré l’autre, d’avoir cru en leurs mensonges, en leurs promesses, d’avoir parfois pardonné ou supporté les coups, elles en arrivent à se convaincre que tout est de leur faute et qu’il est normal qu’elles paient, car chaque chose à un prix.
Heureusement un jour, car il y a toujours un jour, le voile se déchire. Peu importe ce que les Autres croient, cela n’a plus aucune importance. Tout prend un sens. Cet autre n’a plus de pouvoir. C’est alors qu’elles peuvent enfin oser hurler:
Nous sommes des Survivantes !
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