Thyroïde et examens
Que de choses dites sur une détection ou un suivi thyroïdien en augmentation, il faut bien le reconnaître, depuis le scandale du nouveau levo. Au moins une bonne chose ! Les récentes statistiques montrent que les médecins pensent « thyroïde » plus rapidement qu’avant ( ce qui ne veut pas dire qu’ils sont plus emphatiques ! )
Seulement, la suite est une autre histoire ! Aucun malade n’est soigné pareil, et surtout aucun médecin ne réagit sur les mêmes critères.
Résultat, toujours des malades en grosse souffrance qui prennent l’habitude de n’écouter qu’eux.
Vous êtes nombreux à nous demander quels examens demander ou faire ?
En tout premier, la TSH qui est un peu le baromètre de votre thyroïde. Si elle est tout à fait normale, autour de 2-2,5, et que vous ressentez des symptômes d’hypothyroïdie ( fatigue, perte de cheveux, concentration difficile etc), il est important de faire vérifier vos marqueurs auto-immunes.
Demandez la recherche de
et également une échographie.
Si les résultats sont négatifs, tant mieux ! Vous n’avez pas de soucis thyroïdiens.
Dans le cas contraire, vous allez devoir être suivis ( avec ou sans traitement)
C’est également le cas pour les personnes ayant subi une ablation totale de la thyroïde. Un traitement à vie sera indispensable.
Ces vérifications, quand les faire ?
Au début, elles devront être régulières, toutes les six semaines afin de « trouver » le plus vite la zone de confort qui est totalement différente selon chacun.
J’en profite pour rappeler que pour une personne lambda, sa TSH sera autour de 2,5.
Pour une personne avec Hashimoto, sa TSH sera le plus basse possible entre 0,5 et 1.
Bien sûr, certains seront mieux avec un taux plus haut ou plus bas. Un malade Hashimoto ne sera pas considéré en hyperthyroïdie avec par exemple 0,19, il sera en surdosage ( ce qui est totalement différent)
Il est également prudent ensuite de vérifier ( peut-être pas à chaque PDS) les T4 et T3, car contrairement à l’idée reçue par de nombreux médecins, on peut avoir une TSH à 2 et avoir une T4 montrant une grosse hypo, tout comme l’inverse, une TSH dans les clous et ne pas être en hyper au vu de la T4.
On voit donc à quel point il faut être prudent avec les vérifications thyroïdiennes.
Et alors, les traitements ? On a vu en 2017 les dégâts avec un changement violent de traitement qui laisse encore des années après un vrai traumatisme au corps. Depuis, plusieurs traitements sont mis sur le marché, mais là encore, attention, ce qui est bien pour votre voisine ne l’est peut-être pas pour vous. Je vois souvent des personnes qui débutent leur traitement venir se plaindre car il ne marche pas au bout de huit jours. Ce n’est pas magique ! Un traitement nécessite du temps pour « relancer » une thyroïde, un bon mois voire six semaines. Ensuite, si vous avez changé de traitement, votre corps v a s’adapter, et il est fort possible que votre dose devra être réajusté. D’où l’importance de ne pas crier trop vite au scandale si vous n’avez pas immédiatement l’effet escompté. L’impatience est normale quand on souffre, mais un médicament ne remplacera jamais une thyroïde qui marche toute seule.
Pour exemple avec un traitement avec du L_Thyroxin ( par exemple) à 150 ug, vous devrez souvent avoir une dose plus faible avec du Tcaps, du Soludose ou L_Thyroxine Serb, car ces derniers sont sans excipients et directement assimilés par le sang.
Après, chaque personne est différente ! Là encore, ce sont juste des constatations.
Et les autres examens ?
Actuellement on voit beaucoup de médecins qui ont décidé de s’intéresser au corps, ce qui est une excellente chose, et qui vont prescrire des recherches complètes pour cibler les déficits. C’est toujours positif de savoir si on manque de fer, de zinc, de magnésium etc, mais il ne faut pas non plus croire que la solution miracle existe. Ce sont des traitements chers ( les oligo-éléments sont coûteux et les prises de sang non remboursées), en plus beaucoup de personnes sont allergiques à ces compléments alimentaires si cela passe par comprimés. Là encore, c’est une ouverture pour certains, pas pour tout le monde.
Vivre avec une maladie invisible est compliquée et le malade a tellement envie d’aller mieux qu’il est prêt à tout. Il ne faut surtout pas oublier qu’un dysfonctionnement thyroïdien génère des crises d’anxiété violentes parfois, et que ce besoin d’avoir un résultat rapide peut vite rendre dingue.
Laissez le temps à votre corps de s’habituer aux traitements, à la fatigue, écoutez le, il vous parle. Peut-être est-il temps de penser à vous, autrement ?
En tous cas, courage ! Et merci de continuez à lire mes articles et à me demander des thèmes nouveaux.
Ensemble, on vaincra !