Hashimoto un jour, Hashimoto toujours
Il y en a qui vous diront que la maladie d’Hashimoto peut se guérir avec de la poudre de perlimpinpin, des régimes ou des jeunes, il n’en est rien !
Un véritable diagnostic Hashimoto est diagnostiqué par la recherche d’anticorps dits tpo. Certains médecins ont tendance à mettre trop vite l’étiquette s’ils voient les tpo juste au-dessus de la norme. Il faut rester lucide. Une petite augmentation supérieure juste de vingt ou trente peut disparaître et n’être due qu’à une inflammation. Par contre, une tpo qui frise la barre supérieure à plus de cinq cents, ne voit que rarement des disparitions miraculeuses de cette maladie.
Hashimoto, c’est comme une peau qui s’est greffée sur nous, et qui ne va jamais nous lâcher. Il va falloir apprendre à vivre avec.
Que signifie vivre avec un dysfonctionnement thyroïdien et une maladie auto-immune ?
Tout d’abord, dans la majorité des cas, un traitement à vie est indispensable, traitement qui va suppléer à cette thyroïde défectueuse. Et là, on se heurte aux choix de ce médicament indispensable, pas toujours bien toléré, parfois même créant des effets secondaires indésirables. Un parcours du combattant à vie. Beaucoup de malades passent par la phase du « ras le bol », de l’envie de tout laisser tomber. Certains stoppent même leur traitement en oubliant que même si l’hypothyroïdie n’est plus présente, la maladie auto-immune, elle, va continuer à faire son boulot de destruction. Ce n’est pas facile à comprendre pour ceux qui vont bien, parce que l’accalmie peut durer des semaines, d’où le retour est d’autant plus violent !
Une fois encore, nous ne sommes pas égaux face à cette maladie et si on étudiait vraiment une centaine de personnes avec attention, on aurait un résultat différent pour chacune d’elles. C’est ce qui fait la différence avec une maladie auto-immune comme le diabète où il existe un protocole standardisé ou une majorité des cancers.
Dans le cas d’une maladie comme Hashimoto, le corps va « parler » à sa manière lors des différentes agressions qu’il va rencontrer : difficultés au travail, stress, peur, angoisse, et réagir en attaquant pour se défendre la thyroïde en la grignotant petit à petit. Aucun médicament ne va stopper cette destruction possible. Le traitement de substitution n’est pas vocation à stopper la maladie auto-immune, mais à combler les déficits en hormone.
Vous l’avez donc compris, stabilisée, votre thyroïde va fonctionner le plus normalement possible, avec le moins de symptômes possibles. D’où l’importance d’avoir une TSH entre 0,5 et 1 pour ne pas « tirer » sur ces hormones.
Par contre, pour éviter les pics de fatigue, les pertes de cheveux, les problèmes de tension ou autres, la seule solution est de vivre le plus sereinement possible.
Actuellement avec le côté anxiogène du Covid, on assiste à un pic de thyroïdite.
La peur fait baisser les défenses immunitaires alors essayons d’éviter d’avoir peur, ne paniquons pas au moindre petit bobo ou dysfonctionnement, prendre cette maladie avec philosophie.
Une étude canadienne récente montre que la prise de poids liée à une thyroïdite Hashimoto sera plus spectaculaire si à cela s’ajoute du stress.
En conclusion, je dirais juste, apprendre à écouter son corps, ce qu’il nous dit, est la meilleure chance de vivre normalement. Ne pas se précipiter chez le médecin ou au labo aux moindres symptômes. La plupart, liés à une poussée d’anticorps, ne dure pas plus de 72 heures. Ne pas non plus « croire » les régimes ou solutions miracles qui souvent font des dégâts sur le long terme.
Apprendre simplement à vivre positivement avec !
Bon courage amis papillons
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