Thyroïdite, tu as dit thyroïdite ?
Entre les hypo, les hyper, les auto-immunes, les sans thyroïde, même les médecins y perdent leur latin. Il n’empêche qu’un mot revient cycliquement dans toutes les bouches « thyroïdite », mais qu’est-ce donc qu’une thyroïdite ?
Tout simplement une inflammation de la glande appelée la thyroïde, et où cela se complique c’est qu’une inflammation peut survenir de manière différente.
Ce peut-être au cours d’une grossesse ou après un accouchement, où les hormones vont perdre la tête et la malade va passer d’hyper en hypo, le temps que le corps se reprenne. Dans ce cas, bien souvent, nul besoin de traitement. On considère que plus de 60% des femmes auraient rencontré ce souci en post partum sans le savoir, ayant simplement appelé ce dysfonctionnement « blues post natal » par exemple.
Il y a également les personnes qui vont avoir des nodules découverts à la palpation, sans pour autant noter un vrai dysfonctionnement de la thyroïde. Selon la grosseur de ces nodules, la thyroïde sera enlevée partiellement ou en totalité.
On peut aussi voir apparaître des goîtres, certains liés à une infection comme pour la thyroïdite de De Quervain, qui se soigne plutôt bien.
Ou on peut voir également un goître dans la hyroïdite lymphocytaire d’Hashimoto, qui est fréquente (0,5 à 4% de la population), et qui est une maladie auto-immune chronique. Il est intéressant de souligner que ce goître peut survenir même avec une thyroïde bien détruite, ce que beaucoup de malades ne veulent pas comprendre en disant : « le médecin n’a rien compris ! Ma thyroïde est plus petite à l’écho et pourtant on me dit que j’ai un goître » C’est effectivement possible !
Et encore d’autres formes de thyroïdites plus rares.
En clair, lorsqu’une personne dit « j’ai une thyroïdite », ce ne sera peut-être pas la votre, d’où la difficulté des médecins à soigner ces maladies. On parle beaucoup ces temps-ci de médecine fonctionnelle, de naturopathie etc. Là encore ce qui marche pour Paul ne fonctionnera pas nécessairement pour Jacques, et pousser, comme on le voit régulièrement sur les réseaux sociaux les malades en détresse à faire des kilos d’analyses non remboursées, est scandaleux. On se sert de la vulnérabilité qu’offre cette pathologie.
Certes, un renforcement de certains minéraux peut aider certaines personnes, mais pas toutes ! Et quand je vois des noms de médicaments bio s’échanger, sans connaître le contenu, je me dis une fois encore que Big Pharma médical ou bio a encore de belles années à vivre !
Une chose est sûre, médication miracle ou pas, un malade atteint d’une hypothyroïdie Hashimoto aura cette maladie à vie ! Et les thyroïdites ne seront jamais complètement stoppées. Elles vont diminuer d’intensité avec un bon traitement de substitution qui va réguler la TSH, mais les anticorps, eux, ne vont pas disparaître ( sauf s’ils étaient minimes inférieur à 50) et ces anticorps vont jouer leur travail de sabotage au moindre stress, à la moindre infection, au plus petit changement de vie, de climat.
C’est ainsi que même avec une thyroïde presque plus existante, le corps va réagir en provoquant une inflammation, et surtout en planter de nouveaux ses fameux symptômes : prise de poids, constipation, frilosité, crampes musculaires, problèmes cardiaques, problèmes de concentration, libido en berne … Fort heureusement, prise à temps, cette inflammation pourra se résorber en quelques jours sans avoir besoin de changer de dosage, simplement en trouver le point d’impact de la thyroïdite. S’il est question de stress, la malade fera tout pour gérer cette crise d’anxiété qui y fait suite, si c’est une infection, il réglera le problème avec son médecin.
On ne s’amuse surtout pas à changer un dosage dès l’apparition du retour d’une thyroïdite. Ce serait dangereux et néfaste pour le fonctionnement déjà précaire de la thyroïde. Par contre si au bout d’un mois, les symptômes persistent, alors il est bon de vérifier par une prise de sang, la TSH, la T4 et T3. On rappelle une fois encore que dans une thyroïdite, le dosage seul de la TSH ne veut rien dire ! Dernièrement sur un groupe, une personne présentait une tsh à 0,34 et tous les symptômes d’une hypothyroïdie. Les réactions immédiates furent : « c’est une hyperthyroïdie, il faut baisser le traitement. » La personne a fini par donner sa T4 qui était à 0,76 !!! Signe d’une très grosse hypothyroïdie. Pas d’affirmation sans savoir !
Comme quoi, on peut-être en hypo avec une tsh frisant « les normes basses ».
Encore une fois, on comprendra la complexité de cette maladie !
En résumé
Même stabilisé avec Hashimoto, on peut voir ressurgir une thyroïdite qui va de ce fait continuer à saboter la thyroïde. Il faut donc bien écouter son corps, sa fatigue, ses limites. Si cette fatigue persiste, faire vérifier sa tsh et sa t4. ( certains médecins refusent de prescrire cette dernière, je conseille de la faire tout de même ! )
Et surtout ne pas croire que ce type de maladie peut disparaître par magie avec un médicament ou un régime miracle. Si cela se savait, on ne vendrait plus du tout de Levothyrox !
En tous les cas, bon courage les papillons, car à l’automne, les thyroïdes réagissent beaucoup et les thyroïdites sont reines !
Bonjour,
Vous ne parlez pas de la restauration de la barrière intestinale préconisée par certains médecins, pour evivter la fuite des vitamines et minéraux, et le passage des molécules de gluten provoquant la multiplication des anticorps (s’attaquant ensuite à la thyroide. )