( 21 octobre, 2020 )

Pourquoi écrire si rien ne se vend ?

« Pourquoi écrire si rien ne se vend ? » Voilà une phrase que l’on peut lire au moins une fois par jour sur les groupes littéraires, simplement parce que l’époque n’est pas vraiment en faveur des auteurs ou des éditeurs et puis il y a tel de livres ! Faut-il rappeler qu’il y a vingt ans, la vente d’un roman se chiffrait autour de cinq mille exemplaires ( je ne parle pas des best-sellers). Aujourd’hui, un livre est considéré qu’il s’est bien vendu autour de mille ( statistiques officielles).

D’abord, ne pas se fier aux auteurs sur les réseaux sociaux qui clament avoir vendu 250 000 exemplaires ! Si c’était le cas, cela se saurait ! Ils ne seraient plus dans l’ombre à suer à faire leur promo ! Un auteur qui vend n’a nul besoin de faire du forcing côté promo.

Ensuite, ne pas associer écriture et vente. On ne devrait pas écrire pour vendre, en clair pour récupérer de l’argent, mais pour être lu. Grosse différence ! Et là, on se heurte souvent aux maisons d’édition intéressées par le profit et non la qualité du livre.

Beaucoup de jeunes auteurs stoppent l’écriture au bout de deux ou trois ans, souvent découragés par des éditions qui ont coulé ou qui ne furent pas à la hauteur de leurs promesses. C’est dommage ! J’en connais qui auraient pu aller loin …

Il faut écrire ! L’écriture est ce qui reste, après ! Il faut conserver les mots bien au-delà d’une simple histoire d’ego. Il faut bien sûr écrire pour soi, car si pas de plaisir, mieux vaut arrêter. Écriture et plaisir demeurent indissociables. Après, il ne faut pas se leurrer. On peut écrire juste pour soi, je l’ai fait des années parce que je n’osais pas « aller plus loin », mais écrire et être lu, c’est bien mieux ! Cela permet de donner un vrai sens aux mots, de se dire que peut-être le lecteur va oublier ses soucis en tournant les pages de notre roman. C’est donner du sens !

Quitte à faire bondir certains, on peut-être lu sans pour autant vendre beaucoup, simplement en échangeant, en plaçant ses livres dans les médiathèques, dans les boîtes à livres. Personnellement, je n’ai pas d’argent, mais je ne cours pas après. Preuve en est, mes bénéfices de droits d’auteur sont reversés à une association d’aidants pour une maladie neuro dégénérative qu’avait ma maman. J’écris donc simplement pour toucher des lecteurs et ça marche !

Dernièrement, sur un site de partages pas vraiment légal de numériques, j’ai vu un de mon dernier polar téléchargé à 6700 exemplaires ! ( j’ai vu que la moyenne était 800)

Je me doute que tous ne liront pas ce roman, mais ne serait-ce que 10% et ce serait merveilleux ! Il est juste dommage que ces personnes ne mettent pas un commentaire sur Amazon ou Babelio, car après tout, ce serait une forme de merci à l’auteur, faute d’avoir payé !

En conclusion, écrire pour vendre, c’est se prendre un mur. Écrire pour être lu, une autre histoire qui au final rapporte bien plus que de l’argent : des contacts, des nouvelles relations, des morceaux de bonheur.

 

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