On parle sans cesse de la fatigue, des troubles digestifs ou cardiaques, mais les symptômes sérieusement handicapants sont ceux liés à la mémoire.
L’hypothyroïdie qui se présente comme un ralentissement du fonctionnement de la thyroïde peut s’accompagner de troubles de la mémoire et de difficultés à se concentrer, car la glande sécrétant pas assez d’hormones, cela va avoir une incidence sur tout le système psychomoteur qui tourne au ralenti.
Alors oui, cela peut faire vraiment très peur et peut générer une grosse angoisse chez un malade déjà en souffrance. Les troubles de la mémoire font inexorablement penser à une démence possible, à des ralentissements neurocognitifs. Que l’on se rassure, les dysfonctionnements thyroïdiens n’ont aucun rapport avec un problème de déficience cognitive futur. Certains éléments antérieurs avaient suggéré que des modifications dans le système endocrinien du corps, y compris le fonctionnement de la thyroïde, pouvaient être liées à la maladie d’Alzheimer et à d’autres formes de démence, il n’en est rien dans les recherches poussées actuelles.
« Dans le cadre de l’étude menée par le Dr. Ajay Parsaik, de la University of Texas Medical School à Houston, aux Etats-Unis, l’équipe de chercheurs a examiné un groupe de plus de 1.900 personnes, comprenant des cas bénins comme des cas plus graves de dysfonctionnement de la glande thyroïdienne. Tous les participants étaient des seniors âgés de 70 à 89 ans.
L’étude a montré que les problèmes de mémoire et de pensée sont tous survenus à peu près au même taux quel que soit le fonctionnement thyroïdien. Les déficiences dans le fonctionnement du cerveau ont eu lieu chez 16% des seniors ayant un fonctionnement de la thyroïde normal, 17% chez ceux atteints d’hypothyroïdie grave, et 18% chez les seniors atteints d’hypothyroïdie légère.
Aucune association entre l’hypothyroïdie et l’insuffisance cérébrale légère n’a été constaté, selon les chercheurs, même après avoir pris en compte l’âge des participants, le sexe, l’indice de masse corporelle (une mesure de la graisse corporelle basée sur le poids et la taille), et la présence d’autres problèmes de santé. »
Je pense qu’il est vraiment important de le signaler, car beaucoup de malades ont vraiment peur de ces troubles cognitifs.
Pourquoi est-ce si important de bien diagnostiquer un dysfonctionnement thyroïdien ? Simplement parce qu’une difficulté à se concentrer est un véritable handicap qui est bien souvent méconnu, non reconnu, mais un vrai boulet pour la personne.
Cela peut commencer par des oublis simples, des difficultés à tenir une conversation au-delà d’une heure, des oublis « sur le coup » ( code de carte bleue, rendez-vous …)
On peut imaginer la panique d’une personne « jeune » qui présente de tels symptômes, tout comme celle de personnes de plus de cinquante ans qui voient le spectre d’Alzeihmer se pointer.
Que chacun se rassure, une fois stabilisé, ces perturbations de la mémoire liées à un dysfonctionnement thyroïdien ne perdure pas en totalité. Les oublis vont se stopper, peut-être juste la concentration sera toujours un peu compliquée.
Il est bon de savoir que ces troubles peuvent aussi bien survenir avec une maladie auto-immune qu’avec une thyroïde classique.
Une fois encore, comme ce serait bien si cette maladie était reconnue afin que ces « oublis » bien handicapants soient un peu plus pris au sérieux, que l’on ait vingt ans ou soixante-dix ans !
Pour vous rassurer, ma maman était atteinte de la démence à corps de lewy et a toujours eu une super thyroïde !
Vous pouvez découvrir son livre dont les bénéfices sont reversés à l’association.
Courage les papillons
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