( 23 novembre, 2020 )

Thyroïde et cardio

Hyperthyroïdie, hypothyroïdie, dans tous les cas, le coeur en prend un sacré coup. On passe souvent à côté de problèmes, car l’idée reçue place les soucis cardios dans la case « hyperthyroïdie », alors que même en « hypothyroïdie », on peut constater des dérèglements. Dans 5 à 10% des malades, les fameuses palpitations liées généralement à une hyperthyroïdie peuvent survenir également en hypothyroïdie.

Donc il ne faut pas écouter les conseils sur les réseaux sociaux qui tranchent : palpitants = hyper.

Une étude récente a montré que les malades atteints d’un dysfonctionnement thyroïdien avait plus de chance que les autres de souffrir de problèmes de coeur.

L’hypothyroïdie peut déclencher de l’athérosclérose, qui est une perte d’élasticité des artères provoquée par une accumulation de plaques de graisses à l’intérieur, responsable de crise cardiaque ou encore d’AVC.

On s’est aperçu qu’en cas d’hypothyroïdie, le malade peut avoir un taux de cholestérol élevé, toit comme un taux de sucre ou de triglycérides.

Le coeur a besoin comme tout muscle d’oxygène pour fonctionner et va recevoir l’oxygène au moyen des artères coronaires qui s’il y a un dysfonctionnement de la thyroïde vont se boucher imposant alors un apport d’oxygène insuffisant.

 

Pour 80% des malades en hyperthyroïdie, la thyroïde est hyper stimulée, le coeur bat trop vite, trop fort et on peut noter des palpitations ( ressenties aussi en hypo, mais moins souvent). Ces palpitations génèrent de fortes angoisses chez les personnes qui ont peur que leur coeur lâche. On aura également une élévation de la tension artérielle appelée hypertension systolique. Normalement, la tension artérielle diastolique, c’est-à-dire celle dont le chiffre est le plus bas, n’est pas plus élevée. La contraction accélérée du coeur, qui entraîne un débit cardiaque accrue, fait qu’on peut aisément sentir le pouls au poignet et contribue à la chaleur moite des mains.

Il est évident que le risque le plus grand sera l’infarctus du myocarde qui peut-être évité bien diagnostiqué et bien traité, en corrigeant AVANT TOUT AUTRE TRAITEMENT le problème de thyroïde.

 

À l’inverse, en hypothyroïdie, le rythme cardiaque sera bas, et le coeur plus lent ( mais l’inverse est possible et ne s’explique pas)

On peut également noté un taux de cholestérol important malgré un régime strict ce qui énerve les malades qui ne comprennent pas. Éviter la prise de médicaments anti cholestérol puisque le problème est lié à la thyroïde. Stabiliser, le taux de cholestérol redeviendra normal ( sauf overdose de mal bouffe)

Une grosse hypothyroïdie non soignée peut entraîner une accumulation de liquides autour du coeur, d’où l’importance de traiter même une hypothyroïdie juste au-dessus des normes et ne pas attendre de voir exploser des plafonds à 10 de TSH ou plus qui vont abîmer le coeur.

 

On peut donc fort bien, une fois habitué à cette maladie, anticiper un gros dérèglement en faisant attention à son corps. Dès la survenue d’extrasystoles, c’est souvent une hypothyroïdie qui pointe son nez et un très léger ajustement du dosage remet tout en place, tandis qu’à l’inverse, un coeur qui va battre à 110 allongé va nécessité une diminution du dosage.

Parfois, il en faut peu, et trop de médecins augmentent ou diminuent de 25ug en 25 ug.

En ce qui me concerne, étant sous gouttes Serb, j’adapte à juste 5ug (une goutte) et cela me permet de conserver une forme raisonnable.

Il est évident, une fois encore, que chacun est différent, qu’il vaut mieux un avis médical, surtout si on débute la maladie.

Dans tous les cas, protéger notre coeur, c’est nous protéger.

 

Prenez bien soin de vous les papillons

 

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