Flash sur la suite du confinement
Monsieur le président a parlé ! Déconfinement, mais avec attestation … Bon, je ne vais pas cracher sur les trois heures de sortie qui sont un vrai soulagement tout comme la réouverture des librairies, magasins de jouets, mais pas un petit resto même bien protégé ? Je ne sais plus quoi penser, je ne le savais déjà pas avant !
Un semi-soulagement qui va permettre de croiser un peu de monde dans les magasins, sans trop s’approcher avec l’espoir de retourner dans les cinémas et musées dans quinze jours.
Car il faut bien l’avouer, ce second confinement fut plus difficile que le premier pour la majorité des français, particulièrement pour ceux qui ne travaillent pas, pour les retraités, les chômeurs, les femmes au foyer, les pauvres, les femmes battues. Pourquoi ? Simplement parce que le premier était « total », plein de solidarité. Souvenez-vous, on applaudissait à 20 heures et même si certains trouvaient cela débiles, cela créait « du lien ». Ce second a eu un air de « déjà-vu », sans cette solidarité. On ne voit plus les voisins se faufiler dehors, on ne se parle plus, on a pris l’habitude d’être sagement confinés. Notre liberté réduite est insupportable, mais on l’accepte, tout comme on accepte cette injustice qui favorise ceux qui travaillent, ceux qui peuvent se déplacer, ceux qui ont de l’espace au détriment des autres. On assiste à une véritable inégalité. Ceux qui vont survivre financièrement à ce confinement et ceux qui vont couler sans pouvoir se relever, les restaurateurs, les petits commerces, les auto-entrepreneurs …
La saison n’a rien arrangé. Il fait froid, les jardins ou les terrasses sont désertés, tout comme les parcs. Les gens restent vautrés sur leur canapé, avalant des cochonneries anti-déprime ou des bouteilles d’alcool. Ce second confinement a détruit l’essence même de l’humanité. Les gens sont négligés, ne s’habillent plus, ne prennent plus soin d’eux, se baladant dans leur salon en pantoufles.
Déshumanisation, tel fut ce second confinement.
Même les chaînes YouTube sportives qui explosaient en mars-avril n’ont que peu d’abonnés.
Je ne rentrerai pas dans le débat sur son utilité ou sa non-utilité, juste sur l’impact sur les gens, impact dont on ne verra certainement le résultat que dans quelques semaines, impact qui pourra laisser de vraies traces avec une augmentation du tabagisme, de l’alcoolisme, de la prise d’antidépresseurs, de drogues. Et quand on sait à quel point une addiction est difficile à passer, on a envie de pleurer.
Doit-on s’habituer ou réagir ? Doit-on laisser notre corps s’enfoncer ou le forcer à se relever ? Doit-on accepter d’être infantilisé ? Là encore je n’ai pas de réponse, m’étant efforcée de ne pas tomber dans cette dérive, continuant à marcher une heure par jour, ne me laissant pas aller à rester négligée.
Peu importe ce que sera demain, peut importe pourquoi ce fut fait, l’important pour moi est surtout de garder les yeux ouverts afin de ne pas perdre mon humanité !
Le problème de ce second confinement c’est qu’il est en période de froid. Et surtout, ajouté au 1er, cela va faire 4 mois de perdu pour beaucoup de commerçants, de restaurants, encore plus, de bars, bref je ne vais pas m’étendre mais c’est trop long… On a besoin de voir les autres et cela manque beaucoup. Bonne soirée et bises.