Cet article ne va pas concerner tous les malades, et que ceux qui pensent autrement, passent leur tour. Néanmoins au vu du nombre de messages que l’association l’envol du papillon reçoit, pour certains, c’est une vraie réalité. Annoncer que l’on a une maladie de la thyroïde, en particulier auto-immune comme Basedow ou Hashimoto, est signe de rejet social.
Pourquoi ? Tout d’abord parce que cette maladie implique à ses débuts souvent des symptômes handicapants comme une fatigue intense, des crises d’anxiété, des pics de stress incontrôlables. Peu importe la cause de cette maladie, cause sur laquelle bloquent de nombreux médecins, occultant ainsi la souffrance du malade.
« Névrosés, déprimés, paranoïaques, de nombreux malades Hashimoto ou victimes d’une autre maladie thyroïdienne se voient attribuer ces qualificatifs. Réducteurs, mais comme aurait dit mon grand-père, pas complètement faux. La glande thyroïde a une influence dans l’équilibre de l’organisme, et ces hormones agissent au niveau du cerveau. Elles modulent le fonctionnement des cellules de notre système nerveux central, et notamment des cellules qui fabriquent un neuromédiateur, neuromédiateur, la sérotonine, bien connue pour agir sur notre humeur et notre psychique. Un pas vers la dépression, un autre vers les sautes d’humeur. Il a été mis en évidence qu’une hypothyroïdie multiplierait par sept les troubles de l’humeur. À cela va s’ajouter des signes débutants de perte de mémoire, concentration, pouvant apporter anxiété, angoisse, voire peur. De nombreux malades nous relatent souvent qu’avant de les diagnostiquer, elles furent longtemps traitées pour névrose obsessionnelle ou dépression chronique, certaines furent même internées. Le raccourci est donc rapide, Hashimoto est une maladie de femmes (pauvres hommes qui en sont atteints), de préférence de « femmes folles » qui psychotent, ont besoin d’attention, et ainsi inventent des symptômes. »
Extrait de maladies thyroïdiennes
https://www.evidence-boutique.com/samsara/maladies-thyroidiennes-devoreuses-de-vie
« Quant à vos amis, les moins tolérants, difficile de leur dire que c’est fini les soirées à danser jusqu’à l’aube, les week-ends improvisés sur un coup de tête, que vous ne pensez plus qu’à une seule chose, récupérer. Ceux qui n’ont pas compris, je les ai rayés définitivement de ma vie, il y a quelques mois. Vivre sereinement avec Hashimoto nécessite de ne pas s’entourer de personnes toxiques. Et les collègues, ah ! les collègues, on pourrait en écrire un livre. Dans ce petit monde, si on ne va pas pleurnicher, c’est que l’on n’est pas malade. Alors, on sort chaque fin de journée, vidée, en se disant juste que l’on a tenu debout, et que la vie est belle. Car entre nous, la plupart s’en moquent complètement de notre état de santé, parce qu’effectivement, vous avez bonne mine, vous donnez l’impression d’avoir les épaules larges, alors on se tait. Mais à quel prix ? »
Peut-être serait-il temps de ne plus se taire ? Qu’en pensez-vous ?