( 7 décembre, 2020 )

Ras le bol de cette thyroïde !

Vous êtes de plus en plus nombreux à signifier votre ras le bol, celui de vivre avec une thyroïde détraquée. Certes, avec les années, on y pense moins, ce qui ne veut pas dire plus du tout. Les dysfonctionnements thyroïdiens sont comme un boulet que l’on traîne, auquel on s’habitue, qui pèse moins lourd justement parce que l’on s’habitue et qui fait dire aux autres que l’on va enfin « bien ».  Mais tout est condensé dans ce petit mot de quatre lettres. Qu’est-ce qu’être vraiment bien ? Peut-on dire que l’on est « bien » alors que cette fatigue est insoutenable.

Doit-on encore rappeler ce qu’est la galère d’une maladie thyroïdienne ?

 

Le témoignage de Véronica Extrait de

Maladies thyroïdiennes est un des exemples poignants.

 

« Cette jeune femme, maman de deux enfants de douze et treize ans, était en hypothyroïdie depuis un an. Elle ne savait pas si elle était « Hashimoto », « ses analyses montraient des résultats juste au-dessus des anticorps standard. Il y avait de grandes chances qu’elle le soit, mais… le souci, pas de traitement. « On attend l’évolution. » Véronica se retrouvait donc avec les symptômes classiques, frilosité, fatigue extrême, tremblements par moments. Elle attendait que cela empire pour avoir un traitement. Sa vie changea. Elle était toujours épuisée. Le matin, elle se levait et était déjà fatiguée avant de commencer sa journée, et travaillait à plein temps. Elle avait tout pour être heureuse. Une superbe maison, des enfants qui ne lui posaient aucun souci, un job agréable. Mais voilà ! Elle n’avait pas de médicament donc, aux yeux de sa famille, elle n’était pas malade. Personne ne lui donnait un coup de main à la maison. Et puis, sujet tabou dont on n’osait pas parler, Véronica n’avait plus du tout de désir sexuel. Elle aimait son mari, et pourtant rien ne se passait. Elle ne ressentait plus rien. Les ennuis commencèrent. Son mari, très « porté sur le sexe », prit la mouche. Elle refusait de remplir son devoir conjugal et cela faisait des étincelles. Elle se forçait, ce n’était pas mieux. Il ne comprenait pas, n’acceptait pas, lui reprochant de

le tromper. Il disait à ses copains qu’elle n’avait rien, qu’elle faisait du cinéma, menaçant de la cocufier, de la quitter. Devant ses amies, il la ridiculisait en la traitant de femme frigide. Véronica n’osait rien dire. Elle avait honte de son état, de ce qu’elle était devenue. Elle ne savait pas pourquoi elle n’avait plus de désir. Elle savait juste qu’elle aimait toujours son mari même s’il était devenu un étranger empli de méchanceté. Mais après tout, c’était sa faute. Elle n’était plus une vraie femme. Elle conclut son témoignage avec une amertume voilée : « J’essaie de lui parler, de lui expliquer. Il ne veut pas entendre. Je n’en peux plus. Mon mari, mon médecin, mes enfants ne m’écoutent pas. Qui un jour va m’écouter ? Je veux que l’on m’écoute, je veux que l’on puisse me dire que l’on me comprend même si on ne peut rien faire. Je veux juste quelqu’un qui un jour puisse me dire : “Je sais.” Je veux redevenir qui j’étais. Je veux de l’aide. »

 

Un témoignage simplement pour montrer que l’on a beau lutter, se battre contre cette maladie, elle ne s’efface pas. Au mieux, elle se stabilise … mais ce que le malade ressent intérieurement, personne ne peut le comprendre, sauf ceux qui le vivent.

La fatigue est un mot à la mode, mais une fatigue liée à la thyroïde est bien différente. Ce n’est pas la petite fatigue en rentrant du travail ni celle après avoir fait trop de sport, c’est une fatigue qui va jouer sur les relations dans un couple avec cette baisse possible de libido, va jouer aussi sur les relations amicales, car la fatigue peut rendre agressif, nerveux, et ternir une amitié.

Une fois encore, il faut s’accrocher, faire connaître cette maladie, faire connaître cette souffrance sans pour autant sud sur victimiser.  Simplement faire comprendre ce qui « est », rien de plus, et ce serait déjà un grand pas en avant !

 

Courage les papillons ! Et portez-vous bien !

 

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