Quel choix en 2021 : point sur les éditions et les autoéditions
Il y a une vingtaine d’années, seuls les auteurs publiés dans une édition classique avaient le statut « d’auteurs ». Les choses ont beaucoup changé depuis dix ans avec l’émergence des autoédités qui ont mis une vraie claque au monde éditorial changeant la donne. Il n’empêche qu’éditer en maison d’édition reste le Graal pour beaucoup d’auteurs, un peu comme une vraie reconnaissance.
Qu’en est-il vraiment ?
Je vais donc encore une fois jouer l’avocat du Diable et essayer de démêler les fils, si cela est possible.
Tout d’abord, écrire est important, chacun peut écrire s’il en ressent le besoin.
Dans tous les cas, écrire n’est pas juste un jeu, car cela demande un investissement personnel, du temps, du travail.
Après, chacun a un choix à faire. Garder son oeuvre caché pour la postérité ou tenter de l’éditer pour le partager à un plus grand nombre. J’ai tendance à penser que les mots sont nés pour être partagés, mais cela n’engage que moi.
Publier dans une maison d’édition demande de la persévérance. Chaque année, des milliers de manuscrits sont envoyés autant par la poste que par mail ( de plus en plus par mails), et au final juste une poignée sont publiés. Que de déceptions pour ceux qui restent sur le carreau ! Cela veut-il dire qu’ils sont mauvais ? Ce que lancent ceux qui ont « le melon » ? Pas du tout, mais il est vrai qu’avoir son nom dans une grande édition comme Albin, Laffont, Grasset, c’est bénéficier du label de cette édition, d’une reconnaissance du Monde Littéraire ( je mets les majuscules exprès), mais surtout, soyons franc, c’est aussi une question d’ego.
Que d’auteurs nous croisons sur les réseaux sociaux balançant le fameux : « Moi, j’ai publié chez Grasset », voulant ainsi dire « vous qui publiez ailleurs, vous ne valez pas grand chose ! » Réducteur, amusant, surtout lorsque l’on croise cinq ans après ces mêmes auteurs la queue entre les jambes, car en manque d’inspiration. ( J’en ai croisés !)
Seulement, il ne faut pas se leurrer, les éditions pullulent sur le marché, c’est devenu plus qu’une mode, une envie pour beaucoup de percer au travers des éditions dites à droits d’auteurs où en général l’auteur investit, les éditions « vitrines » où l’éditeur publie des dizaines de livres par an sans pour autant s’investir dans la promotion, des petites éditions qui publient peu mais se donnent à fond pour les auteurs , des éditions déguisées qui ne sont que des plateformes … La liste est longue. Il est important de bien savoir choisir l’édition qui convient à chacun, et seul l’auteur peut savoir ce qu’il rêve pour son manuscrit.
Parallèlement à ce système classique est apparu l’autoédition. S’auto-éditer, c’est choisir de faire vivre un livre tout en gardant sa liberté. L’auteur, alors, va devoir jongler entre les différentes étapes qui incombent en général à un éditeur : la correction, la mise en pages, la confection de couverture, le BAT, puis la mise en ligne et la com.
Un véritable investissement personnel.
Quels sont les avantages ? La liberté, le côté financier qui est beaucoup plus rentable, l’absence de contraintes littéraires qu’impose certaines clauses comme « la préférence » ou « l’exclusivité ».
Quels sont les inconvénients ? Le fait de ne jamais se retrouver sur le devant de la scène, d’oublier l’envie de voir sa tête sur les abris bus ( car cela ne concerne que quelques écrivains), le refus de nombreux libraires ( mais que l’on se rassure, cette restriction existe aussi pour de nombreuses petites éditions).
Pour être lu que ce soit en édition classique ou en autoédition, le tout est de se créer une communauté de lecteurs, de les fidéliser, et surtout de ne jamais prendre « le melon ». L’époque des livres purement littéraires ne concerne plus qu’un tout petit nombre de lecteurs, les autres lisent pour se faire plaisir, pour se changer les idées, alors amis-auteurs, continuez à faire s’envoler votre plume !
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