Écrire, c’est se réinventer
Écrire, c’est un peu un médicament que l’on va prendre pour alléger son sac de pierres. Les mots que l’on noircit sur une feuille permettent à l’auteur de se réconcilier avec lui-même en se réinventant voire en se réalisant. Ce qui ne veut pas dire que l’on n’existait pas « avant ». Je pense, à l’inverse que c’est justement parce que l’on « est », que l’on « a été », que l’on peut totalement se réaliser.
Écrire, c’est surtout se faire plaisir. Sans désir, sans l’envie de sortir des mots ou des histoires qui sont en nous, il ne peut y avoir de bonnes histoires et le lecteur en aura immédiatement conscience. Il faut donc laisser le temps poser les phrases, un peu comme un artiste qui va poser des touches de peinture. Les laisser ensuite dormir doucement, sans les brusquer, sans les effacer, en évitant juste de les mélanger.
Mais écrire est une merveilleuse façon de réinventer un monde qui a bien du mal à tenir debout, une magie qui va faire s’envoler les idées, une caresse sur le coeur des autres.
Écrire, c’est faire parler son âme. Un moyen d’y voir plus clair sur soi, sur nos pensées. Et surtout, ce qui est entre les espaces, en disent parfois beaucoup plus que les mots que nous choisissons. Car les choisir est important aussi. Leur emplacement, la tournure des phrases, la ponctuation, les couleurs, il y a des milliards de façons de s’exprimer.