Il n’est plus utile de le dire, les dysfonctionnements thyroïdiens sont une vraie plaie même lorsque l’on a atteint sa vitesse de croisière, simplement parce que cette petite glande, en apparence totalement insignifiante, est en vérité un véritable boulet.
La thyroïde ralentit le corps, et de ce fait, met tout le corps un peu en pause.
La digestion va être difficile, lente, s’accompagnant de son lot de complications désagréables : gaz, éructations, ballonnements, douleurs à l’estomac et la liste est longue.
Beaucoup d’études tirent la sonnette d’alarme sur les problèmes hépatiques fréquents liés à une hypothyroïdie qui vont poser souci dans la conversion des T3 et T4, faire monter le cholestérol.
Que faire ? Déjà, il est important de faire attention à certains aliments qui peuvent inhiber l’absorption de l’iode : le soja, la patate douce, le millet, les graines de lin, tous les crucifères, le café en excès et le tabac. Il en est de même lorsque l’on prend un traitement de substitution.
Beaucoup de malades Hashimoto ont également le syndrome de l’intestin irritable. Les symptômes en sont des douleurs abdominales (spasmes, crampes…), des ballonnements et des flatulences, des troubles du transit (diarrhée, constipation ou alternance des deux). Dans ce cas, il est important de limiter la consommation de fibres insolubles, les produits céréaliers complets, les fruits et légumes comme la tomate, la courgette, le poivron, les radis, le chou, les fruits secs, la salade. Contrairement à l’idée reçue, certaines fibres sont tout à fait bien assimilées comme l’avoine ( même s’il contient du gluten et donc les personnes intolérantes au gluten devront le supprimer), les pommes, les poires, le raisin, les oranges, les pêches, etc
Il est également très important de réduire le sucre qui peut-être mal absorbé. Il ne faut pas tomber dans la paranoïa de tout supprimer, juste d’éviter une surdose, en ne mettant pas de sucre dans son café par exemple. Il faut aussi savoir que de nombreuses personnes diabétiques ou obèses utilisent des sucres de substitution, comme le sorbitol. Cela peut irriter à la longue l’intestin.
Le lactose est également à diminuer, sans pour autant à proscrire totalement. En France, on prend trop de produits laitiers. Sans supprimer, se limiter à deux laitages par jour.
Pour résumer, un dysfonctionnement thyroïdien avec une hypothyroïdie expliquera le plus souvent ces soucis digestifs. Il faut rester vigilant, car des abus d’aliments gras, de boissons alcoolisés, de « mal-bouffes » ne vont pas arranger ce transit digestion et intestinal déjà bien affecté par une thyroïde qui ne fonctionne plus ou qui n’existe plus ( dans le cas d’ablation).
On comprendra une fois de plus pourquoi cette maladie est si handicapante même si cet handicap est invisible. Un ralentissement digestif est extrêmement fatigant, peut donner des maux de tête, des vertiges, des hausses ou chutes de tension, voire un état dépressif. Ne pas bien digérer fatigue. Et « cette fatigue » s’ajoute à la fatigue thyroïdienne. Là encore, l’aide des autres est extrêmement important. Accepter qu’un malade n’ait pas faim sans le forcer, qu’il ne puisse plus manger comme avant de crème glacée, de chantilly, de mets trop gras ou épicés.
Entendre, comprendre encore une fois la souffrance des malades de la thyroïde.
Courage les papillons !