Culpabilité face aux Ehpad
La vie ne nous offre pas toujours le choix. Parfois, nous devons placer nos proches, faute de temps, faute d’argent, faute aussi à une société qui ne permet pas de garder ceux que l’on aime. La culpabilité arrive vite surtout lorsque l’on se heurte à certains dysfonctionnements des Ehpad. Parce qu’il ne faut pas se voiler la face, hormis dans les instituts de luxe, le paradis n’est pas dans ces endroits. Comme je le dis dans le recueil écrit pour ma maman, la première fois que je l’ai emmenée, la première fois que j’ai franchi cette porte, je n’ai eu qu’une envie, faire demi-tour, ne pas la laisser dans ce mouroir, car sous ses airs fleuris, ses musiques rythmées qui passaient, il suffisait d’un simple regard, pour savoir.
Les dysfonctionnements s’avèrent de toutes sortes selon les lieux, manque de personnels, donc soins souvent bâclés surtout plus l’handicap est grand. Repas pas toujours serein. En cinq ans, j’ai assisté à des moments plein de calme et d’autres où les résidents étaient traités avec négligence.
Et cette culpabilité, elle existe bien malgré nous, mais elle existe. Il est important de se décharger de cette culpabilité, sinon on se noie. Les maisons de retraite ont tendance à culpabiliser les aidants, avec parfois des minuscules reproches tels que « Vous avez oublié le shampoing ! », « Votre mère, elle vous a réclamée hier. » et la liste est longue. Ce sont ces petites remarques insipides qui vont pourtant déstabiliser, faire mal, alors qu’au fond, nous sommes extrêmement fragilisés.
À tous les aidants, je leur dis, ne vous sentez pas coupables ! Vous faites au mieux ! C’est déjà énorme alors bravo à vous !
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