Enfants différents
Lorsque j’étais petite, on les appelait les mongoliens. Il y en avait beaucoup. La détection de la trisomie 21 n’existait pas. Comme toutes les femmes, lors de mes premières grossesse où les tests n’existaient pas, mon regard après avoir demandé si tout allait bien, fut de bien examiner mes enfants. J’avais travaillé dans des maternités et vu ces naissances de bébés différents. La peur de ce qui est différent est humain.
Lors de ma dernière grossesse, j’avais plus de quarante ans. J’ai vécu avec cette boule au ventre jusqu’à la première échographie qui mesure la clarté nucale et le dosage sanguin pour les marqueurs sériques. J’ai échappé à l’amniosynthèse et j’ai eu le plus magnifique des bébés.
Mais je me suis souvent posé la question, quelle aurait été ma réaction en apprenant que mon bébé était atteint de trisomie 21 ? J’ai adoré m’occuper d’enfants différents dans les différentes structures spécialisées où j’ai travaillé. Ces gamins sont attachants, tellement vrais, souvent spontanés. J’ai eu des coups de coeurs pour certains de ces loulous. Après, être parent d’un enfant différent ne doit pas être facile tous les jours. Comme on dit, il n’y a pas de barrières infranchissables, mais il y a tout de même des obstacles que l’on ne peut nier. Le regard des autres est loin d’être facile à supporter.
Alors changeons notre vision, regardons la différence comme une réalité. Nous possédons tous une différence, certaines sont plus visibles que d’autres.
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