Avant Internet
Vous les avez tous croisées un jour, elles, celles qui faisaient Internet avant l’heure, celles qui propageaient la Rumeur, vous savez, ces « mamans » ou « nounous » qui squattaient devant l’école ou à quelques pas des grilles, bien serrées pour ne pas laisser s’échapper une parole. Elles critiquent sur la tenue de la prof qui met une tenue trop fleurie, et déblatèrent sur l’interro de la veille que le petit chéri a ratée à cause de cette mégère d’instit. Poison des écoles, elles étaient là, à l’affût de la moindre histoire à raconter, à déformer, à changer. Enseignante, j’en ai fait les frais, apprenant par l’une d’elles que mon fils venait de mourir ! Pas de bol elle s’était trompée d’enfant et mon ange était déjà décédé depuis des années. Rumeur fatale, violente, déstabilisante, cruelle. Tout comme pour les réseaux sociaux, de nos jours, on n’en sort pas indemne ! Violence extrême de ces rumeurs qui s’enflamment comme de la poudre, détruisant au passage des vies. Alors, certes, on critique beaucoup les réseaux sociaux de nos jours, ils ont leurs failles, mais que l’on se souvienne un instant de « l’avant » et même si un sourire va se dessiner sur nos lèvres, on se dit au fond, que rien n’a changé ! L’homme reste ce qu’il est, commère dans l’âme !
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.