( 5 juin, 2021 )

Ah ces cabines téléphoniques !

Nostalgique d’une vie où le smarthphone n’existait pas. Je sais que mes propos seront jugés irrationnels pour beaucoup et pourtant ! Je rêverais de voir le retour de ces cabines téléphoniques qui ne nous imposaient pas des chaînes. Les moins de trente ans nés avec un téléphone greffé à leur oreille ne pourront comprendre ce besoin de liberté. Pouvoir sortir sans son portable à la main, pouvoir rentrer à quinze ans sans être « flicqué » par maman. C’est vrai que ces jours-ci ayant beaucoup de contacts téléphoniques en vue de mon déménagement, je peste contre ce modernisme qui nous impose d’être là, de répondre quand l’autre l’a décidé, dans la minute. Je fais partie de ces réfractaires qui n’ont plus de fixe et dont le téléphone est toujours volontairement en silencieux.

J’ai la sensation que nous sommes aliénés à cet engin, menottés, à tel point que j’ai une jeune amie qui m’a avoué avoir été à deux doigts de se suicider le jour où on lui a volé son smarthphone, « sa vie », m’a-t-elle dit.

Je suis nostalgique de ces cabines où on allait pour papoter, totalement concentré sur l’appel. De nos jours, les gens téléphonent tout en mangeant ou regardant la télévision, parfois au détriment de leur entourage. J’ai beaucoup de mal à comprendre ce besoin de regarder sans cesse ses notifications comme si c’était une question de vie ou de mort. Faites comme moi, il suffit de les désactiver ! Et je ne parle pas de ceux qui pianotent ou répondent à leurs messages lorsqu’ils sont invités. Est-ce une impression d’être moins seul ? Ou est-ce simplement devenu une addiction ?

Je suis encore plus nostalgique de ce temps où on n’incitait pas les gens à avoir un smarthphone ou plutôt devrais-je dire où on ne les obligeait pas. Je pense entre autre au fameux code quasi « obligatoire » pour manger dans les restaurants etc N’est-ce pas une façon de réduire la liberté de chacun ?  Je sais que je joue l’avocat du Diable, car les Pro-téléphone me diront que c’est pour la sécurité du pays, que le téléphone sauve des vies etc … n’empêche que … les cabines téléphoniques, c’était bien sympa !

 

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( 4 juin, 2021 )

La solitude de nos anciens

Qui n’a pas versé une larme en regardant cette publicité en faveur de la vaccination, cette personne âgée rêvant de ses petits enfants sur la chanson de Bécaud : « Je reviens te chercher … ». Un très bon clip publicitaire, car il ne faut pas le nier, la solitude a tué bien plus que le virus. Lorsque j’ai contacté pour promouvoir le recueil de maman des Ehpad, j’ai bien évidemment demandé s’ils avaient vu beaucoup de pensionnaires disparaître de cette maladie. Et là répit fut toujours à l’identique. Ce n’est pas le virus qui a le plus fait de morts. Les personnes âgées se sont laissées mourut, en particulier celles atteintes de maladies de la mémoire, qui ont pensé qu’elles étaient abandonnées. En un an, les résidents sont passés en Gr2, stade d’handicap avancé, simplement parce qu’ils n’avaient plus aucune envie de vivre.

Je ne critique nullement le choix qui fut fait. On n’aurait pas protégé les anciens que la France aurait hurlé. Non, je voulais simplement appuyer sur la solitude des anciens, solitude aggravée par cette pandémie, mais surtout par les nouvelles technologies.

L’apparition des applications comme « les appels en visio » a, sous couvert d’un côté sympa, invité les générations branchées à ne plus se déplacer. Un petit coup de FaceTime et le tour est joué.

Mais une vidéo remplace-t-elle vraiment le câlin d’un enfant ? Son parfum ? La douceur d’une caresse sur sa main ? Une video apaise-t-elle vraiment la solitude de nos anciens ?

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( 3 juin, 2021 )

Ces livres que l’on garde …

Pendant des années, j’ai eu une bibliothèque immense avec plus de quatre mille livres.

Déménagement oblige, j’ai dû réduire ma bibliothèque de beaucoup. Ayant autant de livres jeunesse que d’ouvrages adultes, j’ai privilégié les albums pour enfants, dans l’espoir que mes petits-enfants piocheront dedans avec allégresse. Pour les autres, ce fut un choix cornéliens. Que garder ? D’abord, que l’on se rassure, je n’ai jeté aucun livre. Ce serait pour moi un sacrilège ! Pendant six mois, je suis allée quotidiennement remplir la boîte à livres, faisant la joie des lecteurs qui venaient régulièrement après mon passage, m’attendant même « au cas où … ». Qu’ai-je conservé ? D’abord, tous les livres dédicacés de mes amis auteurs, tous mes coups de coeur également, tous les livres qui ont une valeur sentimentale. Au final, il en reste beaucoup ! De quoi m’occuper des mois si l’envie de tout relire me prenait. Mais ces livres que j’ai choisi de garder sont plutôt un pont entre hier et demain, quelque part, une nécessité.

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( 2 juin, 2021 )

Ah ! La retraite !

Bientôt déjà deux ans que je suis en retraite anticipée. Deux ans et je n’ai toujours pas atteint « l’âge légal ». J’ai eu du mal les premiers mois surtout que le covid a frappé, effaçant le planning que je m’étais dessiné. Et puis, et bien la retraite, je l’ai apprivoisée et je m’y suis bien faite. Plus de réveil qui sonne, plus de stress. Et surtout, des journées tellement occupées que je n’ai pas vu le temps passer ! Si je vous confiais même un secret, je crois bien que j’en fais plus à la retraite que lorsque je travaillais !

La différence réside simplement dans le mot liberté ! Libre de faire ce que je veux si je le veux. Plus de contraintes administratives, plus de chef sur le dos, plus de comptes à rendre, sauf à moi-même. Avant mes journées étaient blindées entre les cours, les préparations, le stress. Je rentrais épuisée, et même pas heureuse au final ! J’avais toujours peur de ne pas en avoir fait assez pour mes élèves. Maintenant, je vis ce que je dois vivre, parfois avec intensité, parfois juste paisiblement. Mais une chose est sûre, puisque c’est moi qui fixe mes objectifs, je n’ai plus peur de mal faire. Je me fais confiance. Mes relations n’en sont que plus intenses, mes plaisirs plus denses, mes mots ou mes couleurs plus forts.

Alors non, à la retraite, on ne fait pas « rien », on vit vraiment, et qu’est-ce que c’est bien !

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( 1 juin, 2021 )

Pourquoi aider les autres ?

Certains psychologues vous diront que le besoin d’aider les autres est un besoin de combler un manque. C’est de la psychologie un peu simpliste.

J’aime aider les autres et pourtant, je ne pense pas le faire pour combler un manque, simplement parce que j’aime rendre les gens heureux. Je déteste ceux qui font la guerre, ceux qui cherchent des noises aux autres, ceux qui, en fait, n’aiment pas les autres. J’aime les gens sincères, honnêtes, francs qui n’hésitent pas à dire : je ne sais pas. Aider les autres, ce n’est pas se perdre au profit des autres. C’est écouter, sans rien demander, sans rien attendre. C’est complimenter, c’est encourager, c’est être là dans l’ombre quand l’autre a besoin de nous.

Aider les autres, c’est s’enrichir mutuellement.

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