Rougepolar

On le vit depuis deux ans avec ce covid et c’est loin d’être fini …

Nous avons tous à un moment de notre vie vu un tsunami arriver, pouvant presque le prédire, sans pouvoir se protéger. On le prend alors en pleine face, il nous submerge, et on a beaucoup de chance s’il ne nous entraîne pas. Je ne sais ce qui est le plus dur, voir ou pressentir qu’un raz-de-marée va arriver ou le vivre soi-même.

Dans les deux cas, il en ressort un sentiment d’impuissance qui peut complètement déstabiliser, voire entraîner vers une noyade. Seulement, le monde ne s’arrêtera pas de tourner pour autant !

Apprendre à nager, à survivre, à ne pas couler et peut-être surtout apprendre à vivre le présent sans noircir l’avenir et ce serait déjà bien.

Le cerf-volant de Laetitia Colombani
Grasset

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

J’avais bienaimé « la tresse », j’ai adoré ce petit livre, facile à lire, retraçant avec violence un univers à la porte de chez nous, toujours d’actualité. L’histoire est Léna qui décide de tout quitter après la perte de son conjoint et part en Inde, au bord du Golfe du Bengale, pour tenter de se reconstruire. Un jour, sur une plage, elle aperçoit une petite fille, seule, qui joue au cerf-volant. Le hasard fait qu’elle manque de se noyée, et la petite fille appelle au secours. Elle va alors découvrir le monde des Intouchables et décide de venir en aide à cette enfant en lui apprenant à lire et écrire.

Un livre magnifique que je conseille fortement

Après une année bien chaotique, il faut bien l’avouer, que l’été se dessine avec des allures festives !  L’image de parasols, d’une mer bien bleue, de cocktails de fruits s’impose avec force. Certes, on sait tous que l’on devra porter le masque pour se déplacer, mais cela n’altère en rien nos plaisirs de vacances ! Certains ont eu la chance de partir ces dernières semaines, mais la majorité des français n’a pas quitté le béton, et ce besoin d’évasion se fait sentir que ce soit pour un jour, un week-end ou plus. Il y aura toujours les inconditionnels qui vont vouloir s’envoler au-delà des frontières et seront frustrés de ne pouvoir le faire, mais pour les autres, ce sera juste un besoin de liberté, de respirer le grand air, d’avoir simplement le sentiment de revivre, de couper avec le quotidien. Alors, n’ayons pas honte de notre bonheur, car ces vacances, nous les avons tous bien méritées, que nous ayons vécu dans un grand jardin confinés, que nous ayons été en télétravail, que nous soyons retraités, ou simplement chômage, savourons ce présent qui nous réchauffe et nous gonfle d’énergie pour les épreuves à venir. Et puis pour ceux qui ne peuvent partir, le mot vacances est synonyme de repos, d’oubli qu’il soit pour un jour, un week-end ou plus …. Osez vous mettre en vacances, au moins dans vos têtes !

Heureux ceux qui vivent près de la mer ! Se rendent-ils compte de leur chance ?

La mer rend heureux, c’est statistiquement prouvé. Est-ce ce sentiment de liberté face à cette étendue illimitée ou simplement le côté apaisant. Qui ne s’est pas endormi, apaisé, en écoutant le bruit des vagues ? La mer a cet effet magique. Relaxant, apaisant. La mer pour moi est une véritable bouffée d’oxygène, qui m’apporte un sentiment de paix et de sérénité. Chaque été, je puise mon énergie dans cette mer, m’y ressourçant. C’est certainement un des moments où je me sens le plus en accord avec la nature, jonglant avec les quatre éléments, la terre ( le sable), l’air ( la tramontane), l’eau ( la mer) et le feu ( le soleil). Le bonheur à l’état pur …

La mer, un bon livre, son chéri avec soi, le soleil, que vouloir de plus ?

Dernièrement, une gentille personne me disait : « Toi, tu ne travailles pas ! Tu n’as pas besoin de vacances! » Zic ! Encore ces raccourcis ! Eh bien non ! Ce n’est pas parce que je suis en pré-retraite que je n’ai pas besoin de vacances !  Au contraire !

C’est curieux comme ce sont toujours les provinciaux avec une piscine ou vivant loin des villes qui s’autorisent ce type de remarques. Quand on a vécu la pandémie dans les banlieues, on aspire à une bouffée d’oxygène, à voir enfin la mer ! Certains ont profité du télétravail ou du chômage partiel pour s’octroyer des vacances. Mon chéri n’a jamais quitté son poste durant toute la pandémie, donc un an sans changer d’air, cela commence à urger !

Et puis, mon mois de juin fut extrêmement fatigant, et j’aspire à faire le vide, cette fois dans ma tête, peut-être même à débuter mon prochain polar-« pierre ». Le succès de l’obsidienne noire m’invite à trouver vite une autre pierre symbolique. N’hésitez pas à me donner des idées ( et les raisons de ce choix). Bon, été va être synonyme de contraintes liées au pass, que l’on se rassure, cela ne nuira pas à ma bonne humeur !

Comme tout le monde donc, j’ai un besoin urgent de vacances et elles sont à ma porte

Et vous ?

Les choses n’arrivent pas sans raison, ce qui ne veut pas dire que c’est le Destin, car je n’y crois pas, rien n’est écrit. Nous avons tous des routes, des choix qui s’invitent à nous. Et pourtant, il y a des rencontres parfois brèves qui vont changer nos vies, pour le meilleur comme pour le pire. Parfois lorsque l’on se pose, des années après, que l’on se met à feuilleter le livre de notre vie, on s’aperçoit que de nombreuses choses ont influencé notre avenir, et que notre présent ne serait pas ce qu’il est sans ces petites choses. On s’aperçoit alors que tel le battement d’ailes d’un papillon, rien n’est arrivé sans raison. Un acte a rebondi sur un autre emportant le suivant jusqu’à la réalisation finale, positive et heureuse. Avant le chemin est souvent tortueux et pas toujours bien drôle. Peu importe. Le tout est de se dire que les choses n’arrivent jamais sans raison, et le défi de la vie, c’est de trouver cette raison, même si on n’en a pas la preuve, simplement parce que c’est rassurant !

La violence des blessures de la vie est telle que tout ce qui nous semblait beau, vrai, nous apparaît différemment, plus rien n’est pareil, et on sait au fond de nous que plus rien ne sera jamais comme avant. Personne n’échappe aux blessures de la vie, même les plus solides. La vie est tout sauf un long fleuve tranquille, on croise de merveilleux moments, d’autres plus douloureux, et puis au final, on oublie, un peu, beaucoup même, car d’autres événements ont pris la place.

La vie est un manège qui nous fait tourner la tête. Parfois on monte à toute vitesse sur le cheval de bois, on fait plusieurs tours, puis on prend une autre route.

Les blessures de la vie sont un peu comme des regrets que l’on porte bien malgré nous, des cicatrices qui laissent une trace. Et bien au-delà de ces blessures, il y a la vie qui nous chuchote que l’on a changé, que l’on a évolué, que ces blessures ne furent que des expériences destinées à faire de nous, ce que nous sommes aujourd’hui.

L’évolution est-elle source d’angoisse ? Notre société vit dans la peur de son ombre, dirigée par des personnalités qui ont bien compris qu’avec un tel pouvoir entre les mains, rien n’était impossible. Petite piqure de rappel. Au début du dix-neuvième siècle, l’homme avait peur de ces inventions infernales appelées « voitures » et qui roulaient à trente km/h. Qui aujourd’hui a peur d’une trottinette qui va parfois plus vite ?

L’évolution ! À côté de cela, on se heurte aux perturbations endocriniens, accélérateurs de cancers, aux pesticides qui sont entrés par la petite porte détruisant petit à petit toute notre vie pour soit disant des cultures plus belles ou peut-être plus rentables. Le siècle dernier, on croquait dans des tomates bosselées qui ne se vendent plus en grande surface. L’évolution ! Le progrès, qu’ils disentDe nos jours, nous n’arrivons plus à savoir ce qui est bon ou mauvais pour notre santé. On le voit avec les vaccins, auxquels nombreux sont ceux qui « doutent », mais se retrouvant pris en otage, vont courber l’échine, au nom du civisme, du bien-être. Souhaitons que ce soit vrai !

Nous sommes dans l’évolution continuelle, dans les expérimentations en tous genres, pour vivre « mieux ». Faut-il manger bio pour se sentir en parfaite sérénité ? Faut-il vivre loin de tout ? Faut-il revenir à l’état sauvage ? Faut-il fermer les yeux et accepter l’inacceptable ?

Je n’ai aucune réponse, juste des interrogations. Que faut-il faire face à un monde qui nous tue à petits feux au nom du mieux vivre ? Peut-être simplement survivre !

Il y a fort longtemps que je n’ai pas philosophé sur le doute, peut-être parce que je doute beaucoup moins qu’avant ! Le doute est lié à un manque de confiance en soi, et il ne faut surtout pas hésiter à se faire aider afin d’effacer le moindre picotement provoqué par le doute. Certaines personnes ont un vrai don pour faire douter les autres, limite proche de la perversité, et même si doute est nécessaire, il peut devenir un vrai fardeau jusqu’à en arriver à douter de qui on est, de nos propres convictions.

Le doute est pourtant hautement bénéfique dans le domaine de l’art, l’écriture, la peinture, les projets en tous genres, car il évite d’avoir la grosse tête, permet aussi de se remettre en questions, de s’améliorer. Un artiste doutera toujours. J’irai même plus loin en reprenant une phrase de mon papa :  « N’est artiste que celui qui doute de son talent. »

Douter, avec modération, juste ce qu’il faut …