Tolérance, mode d’emploi
À nous entendre, nous, les humains, nous sommes tous tolérants ! Il ne pourrait en être autrement. Et pourtant par définition, la tolérance est le fait d’accepter les limites, mais aussi les écarts de ces limites. Et puis, sans être linguiste, c’est plus facile de se dire tolérant que de l’être vraiment. La tolérance, c’est par exemple le vivre ensemble, accepter les autres comme ils sont quelque soit leur couleur, leur religion, leur défaut.
La société se dit tolérante, et pourtant au moindre grain de sable, l’intolérance est de mise. Est-il bon de rappeler qu’en 2020, la majorité des français était contre le Pass Sanitaire, intolérants envers ceux qui osaient proposer cette solution. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Les anti-pass sont maudits et s’ils pouvaient brûler sur un bûcher de nombreuses personnes « pourtant très tolérantes » iraient gratter l’allumette !
Doit-on également parler du regard posé sur ceux qui sont différents, regard de gêne, de dégout parfois, face à une personne en fauteuil, un vieillard qui bave, une personne « sans cheveux » à cause d’une chimiothérapie, un couple d’homosexuels …
J’aime à dire que le monde est très tolérant derrière sa télévision, loin de la réalité, mais face à la vraie différence, on voit même des médecins, qui pourtant devraient, eux, être les piliers de la tolérance, avoir une attitude de rejet. La tolérance reste une affaire d’éducation. Les enfants sont rarement intolérants, jeunes, et ne le deviennent qu’influencés par le milieu culturel ou familial. L’école y a sa place, mais souvent trop tardivement, même si faire pousser des petites graines de tolérance pourra un jour, on peut l’espérer, porter ses fruits.
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