( 18 septembre, 2021 )

Le manque d’empathie du monde médical

Finie l’époque de nos bons vieux médecins de campagne qui se donnaient corps et âme à leurs malades, qui n’hésitaient pas à sauver la veuve et l’orphelin, à soigner gratuitement une personne en détresse. De nos jours, devenir médecin, c’est viser le pouvoir ou l’argent. Il subsiste quelques dinosaures, rares, et ceux-là, vous ne les verrez jamais dire avec suffisance qu’ils sont médecins. Ce sont ceux qui se précipiteront sans rien demander pour faire un massage cardiaque, tandis que d’autres lanceront le cézame «  je suis docteur ! » sans pour autant agir. Un médecin dénué d’empathie ne sera pas pour autant un mauvais « diagnostiqueur » ( clin d’oeil à « docteur House »), mais cela restera un médecin toxique. J’ai lu il y a quelques temps un ligne poignant : « Médecin, lève-toi ! » du Dr Philippe Baudon, un livre où le médecin s’interroge sur ses confrères. Je ne connais pas ce toubib, et peut-être que cet ouvrage n’est qu’à visée publicitaire, mais une chose est sûre, il y crie des vérités que l’on ne peut nier. « comportement de certains médecins hospitaliers « toxiques », devenus « arrogants et méprisants » et dépourvus d’« humilité ». ( ce sont ses mots)

Je l’ai vécu avec un endocrinologue qui m’a allégé mon porte-feuille de presque cents euros sans rien m’apprendre et sans une once de bienveillance. Doit-on parler de ces mots balancés sans enrobage : «  cancer incurable », «  aucune issue », peut-être destinés à voiler leur propre mal-être. Je pense aussi à certains médecins qui vont blatérer sur une personne en la traitant de « folle », mot qu’aucun médecin ne devrait prononcer, et pourtant que de nombreux individus atteints de maladies dégénératives entendent. Honte à eux !

Il fut une époque où la France avait un des meilleurs systèmes de santé au monde, c’était avant. Avant les coupes budgétaires, avant les déserts médicaux. Ce ne sont pas les connaissances qui font défaut. Les étudiants en médecine sont sélectionnés pour leur mémoire, leur « intelligence », malheureusement pas pour leur empathie. Je dirais même plus, un médecin sans empathie ne devrait pas exercer, sauf en chirurgie où on ne demande qu’une compétence parfaite.

Alors, il serait temps que les docteurs comme ils aiment se faire appeler prennent en considération ce que peuvent ressentir leurs malades, qu’ils cessent de voir leur patient comme « un sujet », alors que c’est une personne. La maladie se guérit, certes, avec des traitements, mais pas que. L’équilibre du corps et de l’esprit est extrêmement importante. Un médecin rassurant aura plus de chance de voir un malade sortir de son cabinet rassuré. À quand le retour de nos médecins de famille ?

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