( 20 septembre, 2021 )

Les coups de froid et la thyroïde

Ces derniers mois, l’apparition du virus a balayé tous les autres maux, et pourtant, certains sont toujours là, comme ces « rhumes » qui ont déjà pris racine à l’approche de l’automne, dus à « un coup de froid » ou à l’inverse « un coup de chaud ».

Banal, diront certains. C’est réducteur comme remarque, car on a tendance à oublier qu’avec un dysfonctionnement thyroïdien, une ablation de la thyroïde ou une maladie auto-immune de la thyroïde, rien n’est jamais totalement banal. N’oublions pas que les hormones thyroïdiennes jouent un rôle fondamental dans la régulation de la température du corps, et de ce fait, un malade de la thyroïde pourra être affecté par un brusque changement de température. Par contre, contrairement aux idées reçues, le mal de gorge ou la laryngite est rarement lié à un souci de thyroïde sauf dans le cas où le goitre est si gros qu’il va appuyer sur le larynx. Il existe pourtant quelques cas de thyroïde qui affectent la zone ORL. La thyroïdite subaiguë de Quervain due à une infection virale ou à un processus inflammatoire post viral et la thyroïdite bactérienne est principalement causée par des staphylocoques ou des streptocoques. Ces dernières donnent de grosses douleurs à la gorge.

Est-on plus sujet à des grippes, angines, rhino-pharyngite, si on a un souci de thyroïde ?

Là, les avis sont totalement controversés et chaque cas sera différent. Pour certains, on ne notera aucune augmentation des pathologies, pour d’autres une sensibilité justement aux changements de température. Dans ce second cas, il est fort possible de voir apparaître une thyroidite avec une augmentation passagère d’un goitre.

Ce qui ne veut pas dire, par exemple, qu’une laryngite sera imputable à la thyroidite, mais plutôt l’inverse. Rappelons que plus de 90% des laryngites sont virales, qu’il n’existe aucun traitement allopathique ( en dehors des anti-inflammatoires et le repos)

Certaines de nos adhérentes nous ont pourtant rapporté une plus grande fragilité face aux infections. C’est tout à fait possible puisque le corps fonctionne au ralenti ( en hypo) et de ce fait sera plus fatigué et donc moins résistant pour combattre une infection. Il faudra donc à certains plus de temps pour guérir.

On l’a vu avec le coronavirus, des malades de la thyroïde n’ont pas eu plus de symptômes aggravants lorsqu’ils ont contracté la maladie, mais certains avec Hashimoto ont vu leur tpo flamber provisoirement.

Par contre, il est bon de noter qu’en hypothyroïdie, la température de base est basse ( parfois autour de 36°), ce qui signifiera que 37°8 par exemple pourrait être de la fièvre !

En résumé, un coup de froid en hypo peut durer un peu plus que la normale, mais n’entraînera pas plus de gravité, sauf au niveau de la fatigue. La thyroïde peut s’enflammer tout de même lors de ces rhino-pharyngites. Il peut s’avérer judicieux de vérifier sa tsh si trois semaines après, la fatigue persiste et toujours consulter un médecin.

En attendant avec humour, usons des méthodes de nos grands-mères : le miel, la gelée royale, la vitamine C chaque matin avec un grand jus d’orange pressé, la vitamine D à ne pas oublier, et surtout bien se couvrir et respecter les gestes barrières qui vont protéger de tous les virus qui se promènent.

Prenez bien soin de vous amis papillons

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