Tu étais une lumière
Il y a des jours où l’absence revient en force, peut-être un lien avec des souvenirs …
Je n’ai pas voulu savoir, je n’ai pas voulu entendre, je n’ai pas voulu comprendre. Un jour, tu m’as annoncé que tu avais la maladie à corps de lewy. Tu étais tellement heureuse que ce ne soit pas Alzheimer que je ne me suis pas posé de questions. Je n’ai même pas percuté lorsque tu as commencé à me parler de ces personnes que moi, je ne voyais pas, ce chien noir que tu caressais, ces oublis passagers. Je mettais cela sur le compte de ton âge. Après tout, quand on n’a plus vingt ans … Et puis tu es devenue de plus en plus délirante, de plus en plus compliquée à suivre. Tu sombrais dans des délires paranoïaques, dans des obsessions, dans un monde où je n’avais ni les codes ni la clé. Ma petite maman, tu étais ma lumière, avec tes pensées positives dans lesquelles je me vautrais. Je me suis toujours sentie en sécurité te sachant là pour moi. Mais tout a basculé avec cette maladie. Je ne pouvais plus compter que sur moi. Et je n’y arrivais pas. C’est tellement dur d’être aidant, tellement dur de ne pas savoir quoi dire ou quoi faire, tellement dur de t’avoir perdue ainsi, toi qui étais une si belle lumière.
Mes pensées une fois encore vont à tous les aidants qui doivent faire tomber des barrières infranchissables, qui doivent vivre parfois deux vies, la leur et celle du malade. Il faut beaucoup de force pour tenir, alors courage à tous, et n’hésitez pas à faire un détour par le témoignage de ma petite lumière.
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