Encore une question de poids, peut-être la thyroïde ?
L’hiver arrive et avec son lot de désagréments, puisque la thyroïde n’aime pas du tout, mais pas du tout cette période où souvent la glande se dérègle. Et inéluctablement, en se déréglant, on voit souvent le retour de symptômes peu agréables, dont le plus angoissant : le poids ! Déjà, le commun des mortels prend au moins un kilo en hiver, alors les malades auto-immunes, en hypothyroïdie ou sans thyroïde vont toucher le jackpot ! En hiver, le corps stocke. La graisse va s’accumuler durant quatre mois favorisée par un ralentissement du corps. Inutile de dire que ces kilos seront bien difficiles à perdre ensuite. Plusieurs articles furent déjà publiés, mais une piqure de rappel est toujours nécessaire. On sait qu’il existe un lien entre la valeur de l’IMC et la TSH. « En moyenne, l’IMC est augmenté de 0,41 kg/m2 par unité de TSH chez les femmes et de 0,48 kg/m2 chez les hommes, ce qui correspond à 1 kg pour une femme mesurant 1,65 m et pesant 60 kg. » On assiste donc que la prise de poids en hypo ( sauf personne qui va en perdre ce qui ne sera pas mieux) est incontournable, et débutera souvent par des œdèmes. Associés à une fatigue, un blues hivernal, un stress possible, les kilos peuvent exploser ! Une fatalité ? Pas nécessairement, tout dépend de nombreux critères : l’âge, la gravité de la maladie, des facteurs annexes. Chacun étant différent, il faut écouter son corps et surtout connaître ses propres limites. Je pense entre autre à ces régimes préconisés par des personnes sur les réseaux comme la diète. C’est un « régime » extrêmement dangereux pour certaines personnes, en particulier lorsqu’elles ont dépassé cinquante ans, celles qui ont une insuffisance rénale, diabétique. Il ne faut donc jamais tenter ce régime sans l’accord et le suivi d’un médecin. On s’aperçoit souvent que cette prise de poids en hypothyroïdie se retrouve souvent liée à un manque d’activité particulièrement en hiver où il fait froid. Et puis en hypothyroïdie, d’autres symptômes comme l’angoisse, l’anxiété, voire la dépression vont s’associer aux autres troubles et favoriser le grignotage. On sait tous qu’en hiver, on craque facilement sur un chocolat ou une viennoiserie. L’idéal serait de pouvoir y renoncer, mais une malade de la thyroïde en a-t-elle vraiment envie ? De plus comme je le disais plus haut, selon l’âge, ce sera plus difficile. Par exemple, la ménopause va augmenter les kilos avec un problème de thyroïde ou sans.
L’hiver, on peut par contre se dissimuler derrière des vêtements couvrants, ce qui n’arrange pas. On voit moins son corps changer. On n’en arrête pas pour autant les remarques lors des fêtes de Noël du style : « Tu as bien grossi ces derniers temps ! » « Ta robe te boudine ! » et j’en passe. Même sur le ton de l’humour, la flèche est violente. Alors, on ravale ses larmes, on serre les dents, on sourit. On a envie de hurler que l’on ne supporte pas ces kilos, que l’on ne se supporte pas, mais personne n’y croirait, parce que personne ne pourrait nous croire. Difficile de se délester de ces kilos qui plombent. On ne peut maigrir simplement en claquant des doigts. Que faire alors ? Ne pas se focaliser sur ces kilos. Ils sont là et on va essayer de les perdre petit à petit. On va donc s’autoriser à prendre son temps. D’abord parce qu’un traitement de substitution ne sera efficace sur les kilos qu’au bout de quelques mois, et surtout parce qu’ils mettent plus de temps à s’accrocher qu’à partir. On va donc éviter un excès de sucre, de graisses, de boissons sucrées, d’alcool, voire de médicaments comme les antidépresseurs qui font grossir. Il faut également essayer d’avoir une bonne hygiène de vie, boire beaucoup d’eau, éviter le stress, les relations nocives.Et surtout essayer de MARCHER chaque jour, indispensable pour éliminer la rétention au moins 50% si on fait ses 10 000 pas quotidiens. Et on s’accroche jusqu’au printemps où là on pourra reprendre des salades et une overdose de fruits. Une fois encore, on le dit, on le redit, ce n’est vraiment pas simple de côtoyer une maladie qui change notre corps, qui change notre vie, et surtout la manière dont les autres vont nous percevoir.
Il faut s’accrocher ! ENSEMBLE ! Courage, les papillons !
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