L’hiver et la thyroïde
Cette année, l’hiver est particulièrement froid. Va falloir s’accrocher amis papillons, parce que hormis les malades en hyperthyroïdie, tous les autres vont voir leur frilosité s’accroître : les mains gelées, les pieds glacés, une impossibilité de se réchauffer même près d’un chauffage. Que vous soyez atteints de la maladie d’Hashimoto, d’un dérèglement en hypo, d’une ablation de la thyroïde, le froid demande à l’organisme un travail plus important qu’il ne pourra fournir avec une thyroïde absente ou déficiente.
Résultat, la fatigue sera plus importante, l’organisme ralenti. Pour palier à ce problème qui revient chaque hiver, de nombreux médecins augmentent le dosage de leurs patients, très légèrement, pour ensuite le rabaisser à partir de mars. Mieux vaut en hiver avoir un organisme un peu « en surchauffe » que complètement déglingué.
En hiver, notre corps doit lutter contre des agressions en tous genres. Prenons la peau, plus facilement agressée par le froid, doublement attaquée en hypothyroïdie avec une peau sèche. Pensez à vous, à bien hydrater votre visage. Il en sera de même pour vos cheveux qui seront secs, ternes et pouvant tomber.
Ces diverses agressions, les personnes dites bien portantes vont aussi en subir les méfaits, seulement en hypothyroïdie, cela sera multiplié par quatre. Il y aura toujours des chanceux qui vont y échapper et on se réjouit pour eux, mais pour les autres, l’hiver sera une saison difficile.
Le froid va augmenter l’essoufflement possible et la difficulté à faire de grandes randonnées, ainsi qu’augmenter la rétention d’eau. Ne fuyez pas votre miroir car il sera votre meilleur indicateur. : vos sourcils qui se ratifient à la base, votre peau plus épaisse, parfois avec des poches sous les yeux qui vont apparaître comme un léger gonflement. La bonne nouvelle est que tout rentrera dans l’ordre lorsque les saisons seront meilleures ou si vous avez augmenté votre dosage ( avec l’accord de votre médecin)
Cette rétention d’eau en hiver a une raison simple, on s’hydrate moins, contrairement aux idées reçues, moins on boit, plus on stocke, c’est mathématique. Boire est une excellente façon de faire circuler l’eau dans l’organisme. L’eau doit être la principale source de boisson, mais le thé vert ou les tisanes sont des excellents diurétiques. En hiver, on a froid, on oublie de boire, donc on gonfle, on va prendre des kilos, et c’est reparti pour un cercle vicieux. Bien sûr, toutes les boissons chaudes sont les bienvenues, mais attention au sucre.
L’hiver et la thyroïde, c’est également les virus et les microbes qui traînent. Là encore tous les malades ne sont pas égaux. Certains vont résister et n’attraperont jamais rien, d’autres auront un organisme affaibli et tomberont toujours malades. On comprend que personne ne peut se prononcer à ce jour pour ou contre vacciner une personne atteinte d’un dysfonctionnement thyroïdien ou de la maladie d’Hashimoto. Ce sera au cas par cas. Dans tous les cas, égoïstement, prendre ses précautions, multiplier les gestes barrières que ce soit pour le covid ou pour se protéger d’un virus gastrique.
Surtout, attention à la déprime hivernale, déjà fréquente pour tous, mais accentuée chez les malades de la thyroïde. Trouvez-vous des passions, des occupations qui vous feront du bien. Vivez au jour le jour votre présent !
Et courage à tous … plus que trois mois avant mars, une bonne saison pour notre thyroïde ! On s’accroche !
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