S’émerveiller de ce que l’on a …
Les adultes perdent de plus en plus ce pouvoir, celui de s’émerveiller. C’est terrible ! S’émerveiller, c’est être encore capable de ressentir de l’émotion, de voir un coucher de soleil en versant une larme, de rire en regardant des enfants jouer. S’émerveiller, c’est être capable de regarder le ciel et de trouver des noms à tous les nuages. Un jour, une personne m’a jugée folle parce que j’étais capable de m’émerveiller de tout et de rien, parce que j’étais amoureuse des mots et des couleurs, parce que toute rencontre me fascinait, m’extasiait. Je trouvais fabuleux de toujours être heureuse de ma vie malgré ses embuches. Je me suis alors aperçue avec amertume que notre société interdisait l’émerveillement. Mieux vaut effectivement des gens déprimés qui ne peuvent plus penser. J’ai mis longtemps à me relever de cette constatation, doutant même de mon propre ressenti. Et puis, mes yeux se sont de nouveau ouverts à la beauté du monde. Je me suis moquée de cette étiquette qu’ils m’avaient collé sur le front, pire je la revendique cette différence, celle de pouvoir s’émerveiller de ce que l’on a, de s’émerveiller de tout et de rien, d’aimer simplement les autres sans rien attendre, de danser sur les mots, sur les couleurs.
Alors oui, je m’émerveille ! Je suis peut-être juste une enfant ?
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