À combien de deuils peut-on survivre dans une vie ?
Dernièrement, j’ai lu cette phrase dans un livre : à combien de deuil peut-on survivre dans une vie ? Cela peut paraître bête comme question, et pourtant… Certaines personnes traversent toute leur existence sans perdre une seule personne qu’elles aiment. D’autres à l’inverse, vont voir les pertes s’empiler. Pourquoi une telle injustice ? Ce n’est pas que je sois jalouse de ces non-endeuillés, mais j’aurais tendance à dire qu’un équilibre serait tout de même logique. Seulement, notre monde n’a aucune logique. Tout comme la vie.J’ai perdu toutes les branches de mon arbre de vie, mon père, ma mère, ma sœur, et surtout mon fils. Trop de morts. Trop de larmes. Un vide. Ceux qui n’ont perdu qu’une personne ne peuvent comprendre cette sensation de se retrouver seule au bord du précipice en sachant qu’au prochain décès, on saute.
Lorsque le cycle de la vie est respecté, l’absence est moins lourde, car inéluctable. Le sérum d’immortalité n’ayant pas encore été commercialisé, nous sommes préparés inconsciemment à voir partir nos proches, mais pas nos enfants ! Aucun parent ne devrait survivre à son enfant. C’est bien plus qu’un non sens, c’est une ineptie ! C’est un peu comme si un compte à rebours s’était enclenché vous informant du temps qu’il vous reste à vivre. Ce compteur démarre le jour où lui meurt. Quand je pense à ces personnes soit disant bienveillantes qui profitent de la faiblesse des personnes endeuillés d’un enfant, j’ai juste envie de vomir. À combien de deuils peut-on survivre dans une vie ? Jusqu’à ce que notre coeur nous lâche, car à force de tant pleurer, un jour, il va s’enrayer.
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