Au secours ! Ma mémoire débloque ! Et si c’était ma thyroïde ?
Qui n’a pas un jour été pris d’une angoisse terrible en s’apercevant que sa mémoire débloque ? Cela peut arriver sans crier garde, sans s’inviter, des clés de voiture que l’on ne retrouve jamais, un code de carte bleue que l’on ne cesse d’oublier, des rendez-vous manqués, et l’angoisse qui grandit de jour en jour avec toujours la même question : Et si ? Et si on était en train de perdre vraiment la mémoire ? Que l’on ait vingt-cinq ans ou cinquante la peur est là. Peu de médecins vont penser en tout premier à un problème de thyroïde, et pourtant ! Cela éviterait des semaines d’angoisse pour certains malades. Difficultés de concentration, et hop, l’étiquette « dépressive » ou fragile est scotchée sur le front, une boîte d’anxiolytiques et le tour est joué. Malheureusement, le problème n’étant pas réglé, il ne va que s’aggraver. Quand on a compris qu’une thyroïde qui dysfonctionne ou qui a été enlevée ne peut plus réguler le corps, on a fait un pas de géant ! Cette fichue glande ne sécrétant pas assez d’hormones va avoir une incidence sur tout le système psychomoteur qui tourne au ralenti. Résultat le cerveau va aussi tourner au ralenti, obligeant la personne à se forcer pour bien comprendre, à faire répéter parfois, à buter sur les mots voire à remplacer des mots par d’autres. Ces « oublis » font bien évidemment, vu le tapage fait pour diagnostiquer nos seniors, à une maladie neuro dégénérative de la mémoire, et c’est complètement terrifiant. Fort heureusement, ces symptômes disparaissent lorsque la thyroïde est dite stabilisée, ce qui ne les empêchent pas de pointer de nouveau leur nez lorsqu’une crise de thyroïdite revient.
De nombreuses adhérentes nous ont fait remonter des soucis de concentration suite à une réaction post vaccinale ou simplement du covid. En clair, lorsque le corps fatigue entraînant un moins bon fonctionnement de la thyroïde.
Comme l’explique un scientifique : « Les troubles cognitifs, portant en particulier sur la mémoire de travail, la mémoire épisodique, la fluence verbale et les compétences visuo-spatiales, peuvent être améliorés par la correction de l’hypothyroïdie mais la réversibilité n’est que partielle. Les sujets hypothyroïdiens traités et bien équilibrés, peuvent conserver des altérations par vagues lors des crises. »
On comprendra tout à fait l’importance d’un diagnostic rapide afin d’éviter des séquelles irréversibles. Donc pas de panique, vous n’êtes pas Alzheimer, vous avez juste un ralentissement du cerveau qui se calmera avec un rééquilibrage d’un traitement. Le souvenir est un traitement de l’information dans une partie du cerveau, mais ce traitement ne peut pas se faire si « le lien » est abîmé. Ce n’est donc un vrai problème de mémoire, mais un souci purement « mécanique ».
Dans le même contexte, beaucoup de malades auront cette impression d’avoir la tête dans les nuages, simplement parce que cette information n’a pu être mémorisée, car « le chemin » a été perturbé. Dans tous les cas, hormis un bon dosage, rester zen. Il est important de ne pas paniquer face à un trouble de mémoire, car plus on va angoisser, plus les symptômes vont augmenter. C’est dur à vivre, au quotidien, surtout lorsque l’on travaille, que l’on va buter sur des mots, ce qui est très gênant pour des jeunes au moment des examens. N’oublions jamais qu’il y a un siècle, les malades thyroïdiens ne pouvant être traités finissaient avec de graves démences en hôpital psychiatrique. Heureusement, ce temps semble révolu ! Il n’en demeure pas moins un handicap, et une vraie reconnaissance serait la bienvenue ! Rien que pour ces jeunes qui pourraient avoir leurs examens aménagés !
Bon courage les papillons
C’est vrai que je bute sur certains mots quand je suis fatiguée, et de plus en plus avec l’âge avançant. Je cherche aussi les noms de certaines stars ou acteurs… Je ne sais pas toujours finir mes phrases et cela m’inquiète. Bon, pas de panique donc puisque tu expliques pourquoi. Bonne soirée. Bises.