( 30 avril, 2022 )

La difficulté d’avoir un stage pour les jeunes

Il me faut en parler de ces absurdes recrutements lors des stages pour ces étudiants en fin de cycle.

Depuis la restructuration de l’enseignement, la plupart des formations doivent être validées par un stage pratique, ce qui en soit est une excellente chose. Seulement en pratique, nos jeunes se heurtent à un mur. Les entreprises freinent à prendre des stagiaires surtout que ces derniers sont rémunérés ( même si c’est au lance pierre). Au départ, ces étudiants sont motivés, heureux de pouvoir avoir l’opportunité d’appliquer ce qu’ils ont appris à l’école. Seulement, des obstacles vont se mettre sur leur route. Des centaines de mails envoyés sans réponse, des portes qui se ferment, et là va naître le découragement, l’incompréhension. Et je ne parle pas des parents qui au fond sont autant déçus que désappointés de voir leur progéniture baisser les bras. Expliquez-moi pourquoi à partir du moment où une université impose dans son cycle d’études un stage, cette dernière ne construit pas un lien avec les entreprises afin de proposer des noms, des contacts. Ces stages ne devraient pas être, comme c’est le cas aujourd’hui, liés à « une recommandation » voire à un « pistonnage » …

( 29 avril, 2022 )

Tu vis ce que tu crées

Le concept de la pensée créatrice est simple, tout ce que l’on pense, on le crée.  Pourquoi alors est-ce que je ne cesse de buter sur ce concept même s’il me parle ? Suffit-il de croire pour avoir ?

Dans ma vie, j’ai plutôt constaté l’effet inverse ! Un peu du genre à me coller la poisse ! Et celle-ci, pourtant, je n’en veux pas, je n’y pense pas, je refuse même de la créer. Autant je crois vraiment en la pensée créative, celle qui nous pousse à nous dépasser dans le domaine artistique ou dans des projets, autant cet engouement pour cette forme de pensées, celle où nous aurions tous la capacité de « nous guérir », de devenir fortunés etc, je reste avec un léger doute. Mais je suis très ouverte, alors si vous avez vécu une expérience de ce genre, racontez ! J’en ai bien besoin en ce moment passant une phase un peu « off »

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( 28 avril, 2022 )

Travailler longtemps …

Voilà ce qui attend notre jeunesse ! On va me rétorquer que l’on vit plus longtemps, peut-être, mais dans quel état seront tous ces travailleurs à 70 ans ! Imaginez un instant un ouvrier du bâtiment qui devra monter sur un toit, un conducteur de train qui doit avoir l’œil vigilant, un policier, un enseignant, une aide-soignante … Certes, ceux qui décident les lois ont un boulot plutôt plaqué , quand on voit qu’au Sénat, on a une soixantaine de personnes de plus de quatre-vingt ans, cela ne vous fait pas tousser ? Et ces chirurgiens qui continuent pour certains à opérer la main tremblotante parce qu’ils ont dépassé un âge raisonnable ? Je l’ai toujours écrit dans ces articles, je suis contre le recul de l’âge de la retraite. ( et que l’on ne me dise pas qu’il n’y a plus d’argent, les analystes ont montré que l’équilibre sera en 2030 même avec une retraite à 60 ans) Privilégiée pour être partie en retraite anticipée, à demie pension, à 59 ans, fatiguée par un métier qui m’a bouffée, je n’ai aucun regret. J’aimerais juste que ces politiciens aux ornières fermées, souvent avec salaires qu’aucun de nous ne touche, se mettent un peu « dans la peau » du peuple. Que chacun puisse partir quand il veut à partir de soixante ans, sans décote, sans sanction, et à l’inverse qu’on laisse ceux qui ont envie de continuer  le faire. Mieux vaut une belle retraite que des salariés finissant leurs carrières avec le statut handicap tout simplement parce qu’ils n’en peuvent plus !

Une société où chacun va à son rythme est une société heureuse …

Est-ce si difficile à réaliser ?

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( 27 avril, 2022 )

Rester dans l’ombre

L’ombre ou la lumière ? Telle est la question ! Depuis la propagation des réseaux sociaux comme Instagram oh TicToc, certaines personnes ne vivent que pour briller, quitte à dire n’importe quoi ou faire n’importe quoi, simplement pour ne pas rester dans l’ombre, parce que l’ombre est insoutenable. Ah, ce désir d’être sous les feux de la rampe ! Comme cette pseudo « célébrité » peut changer les gens. J’ai connu à une époque une personne adorable qui s’est complètement métamorphosée une fois qu’elle a mis le pied dans « la lumière », comme si elle devenait quelqu’un de supérieur aux autres.

J’ai beaucoup de mal à comprendre. C’est certainement normal car je suis une fille de l’ombre. J’ai toujours détesté être mise en avant, non que je n’avais pas confiance dans mes capacités, mais tout simplement parce que je trouve que c’est une véritable perte d’énergie. Contrairement à beaucoup, je déteste voir ma photo dans un journal, tout comme je freine les pieds pour faire des dédicaces, simplement parce que j’ai toujours pensé que l’intérêt d’écrire c’était avant tout, les mots, et non « ma tête ». Lorsque j’enseignais, j’ai régulièrement fait gagner à mes élèves des concours ( parfois de très hauts niveaux), mais je suis toujours restée dans l’ombre, car c’est l’essence même du projet qui me semblait important, et non la personne qui l’avait porté.

Après chacun est différent avec des projets et des besoins divers. Le tout est d’être toujours en accord avec soi, de ne pas faire quelque chose qui va nous mettre trop mal à l’aise. En tous les cas, aimer rester dans l’ombre n’est pas une tare et pour tout dire, c’est peut-être pour cela que j’aime tant la peinture et le dessin, car nul besoin de paraître, seul notre « œuvre » est.

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( 26 avril, 2022 )

Ces souvenirs qui brûlent

Dernièrement une citation partagée m’a poignardée tellement elle me parle. Je vous la livre :

« Je n’ai pas eu de vie, seulement des souvenirs. Trop. Le souvenir on ne peut pas le tuer. Mais il y a une façon de l’affaiblir : raconter. J’ai décidé de raconter. » Jean-François Deniau La Lune et le Miroir.

Que c’est dur une vie au final, que sont pesant certains souvenirs. Quand j’entends certaines personnes clamer que l’on finit par tout oublier, je m’interroge ! Je n’arrive pas à oublier, rien, ni le bien, ni le mal, alors j’utilise ma plume simplement pour faire d’un souvenir un livre ou simplement pour créer un autre souvenir complètement transformé, changé, déformé, car un roman reste au fond un souvenir, une émotion que l’on a modelé, qui est loin de la réalité, mais dont l’essence prend sa source dans un coin parfois caché de notre âme ou de la vie que l’on regarde passer …

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( 25 avril, 2022 )

Opération thyroïde ou non

La question est récurrente pour beaucoup, faut-il opérer la thyroïde pour retrouver la pleine forme ?

Si c’était si facile, les services seraient bondés ! Malheureusement, prenons la maladie auto-immune Hashimoto, dont la glande se détruit petit à petit, il est totalement inutile de pratiquer une opération puisque la thyroïde finira par disparaître. Les chirurgiens endocrinologues ont trop souvent le bistouri facile, et on opère trop vite, trop souvent.

Il est important de toujours demander un second avis et de ne jamais se précipiter.

Les nodules thyroïdiens sont très fréquents, très souvent même les gens vont passer leur vie entière sans savoir qu’ils en ont.  Ces nodules peuvent n’avoir aucune influence sur le fonctionnement de la thyroïde, et seul leur « grossissement » va s’avérer problématique. Le souci est que souvent, ces nodules vont accélérer l’hyperthyroïdie et sur le temps générer des symptômes alarmants.

La bonne nouvelle est que 95% des nodules sont bénins et il suffit seulement de les surveiller régulièrement. Quand on sait qu’il y a quinze ans, on opérait 70% des nodules, cela pose question !

Rien ne remplace une thyroïde entière et en bon état, le corps ne fonctionnera jamais plus comme avant ! Les hormones de synthèse seront indispensables, mais ne remplaceront jamais une vraie thyroïde.

Beaucoup de médecins préfèrent occulter ce problème.

Pourquoi tant d’opérations ? Comme pour beaucoup d’autres pathologies comme les cancers du sein, la sophistication des techniques d’imagerie médicale facilite la détection de nodules de plus en plus petits (jusqu’à 2 mm), ce qui accroît leur détection et donc la tentation de les supprimer. La majorité des opérations pourrait être évitées.

Par contre, dans le cas de suspicion de cancer, il est important d’agir.  C’est également le cas pour les goitre inesthétique ou des nodules volumineux, gênants pour avaler ou pour parler, qui doivent aussi être retirés. Ce sera le cas avec la maladie de Basedow lorsque tous les traitements auront échoués. ( pour rappel, en général on ne prolonge pas un traitement pour Basedow au-delà de dix-huit mois. Contrairement à la maladie auto-immune Hashimoto, Basedow peut parfois être guéri. )

Dans tous les cas, il faut le redire, personne ne peut vivre sans hormones thyroïdiennes. C’est impossible.

Il faut un traitement de substitution, qui n’est pas miraculeux pour tous les malades, qui va nécessiter des réajustements réguliers.

Pourquoi hormis ce problème d’utilité de la thyroïde doit-on bien réfléchir avant de choisir l’ablation totale ?

D’abord parce que des complications sont possibles, avec des cordes vocales abîmées par exemple. On cite des malades qui vont perdre leur voix suite à l’opération, vont avoir une voix rauque, plus grave, des éraillements. Ensuite la cicatrice qui selon les chirurgiens peut être inesthétique, voire douloureuse très longtemps.

Dans tous les cas, les malades verront leur vie complètement changer. Souvent au début, débarrassés de leur goitre, ce sera le paradis, puis « le manque d’hormones » se faisant sentir, les troubles vont apparaître souvent ceux d’hypothyroïdie. Seulement le traitement de substitution mis en place, le malade fera vite le yoyo entre hyper et hypo avant une stabilisation durable ( ce qui ne veut pas dire durablement sans aucune rechute à

Courage les papillons ! Si l’opération est indispensable, il faudra y passer, tout en sachant que rien ne sera plus jamais comme avant même si vous avez un chirurgien remarquable.

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( 25 avril, 2022 )

Savoir se tromper

Que c’est désagréable de se tromper, de ne pas réussir à faire quelque chose. Peut-être est-ce de l’orgueil, mais une chose est sûre, il faut apprendre à apprivoiser l’erreur. Dernièrement, je lisais cette citation qui m’a un peu secoué les plumes.

« Les seules vraies erreurs sont celles que nous commettons à répétition les autres sont des occasions uniques d’apprentissage. Ne crains pas l’échec, car il est le précurseur de la réussite. »

Nous ne pouvons pas vivre sans échouer, c’est une réalité, voire pire, pour réussir, il faut être passé par plusieurs échecs. Je m’en aperçois chaque jour depuis que je me suis mise au dessin dit académique.  C’est épouvantable difficile pour un esprit libre comme le mien. J’ai toujours envie de changer les proportions, les traits d’un visage, tel un enfant indiscipliné. Seulement, je dois me rendre à l’évidence, c’est du n’importe quoi, car au final, mon dessin n’a rien à voir avec mon original. J’ai donc dû apprendre à me tromper, à recommencer, encore et encore, à grincer des dents sous la critique ( parce que comme tout le monde, je n’aime pas trop cela), puis à finir, après multiples échecs, par obtenir un résultat abouti même s’il n’est pas parfait. Apprendre à se tromper est la première marche vers une discipline maîtrisée.

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( 24 avril, 2022 )

Ces deuils incompris

Nous sommes sur une barque qui peut vaciller, voire se retourner. Certains de nos proches peuvent tomber à la mer et se noyer. Alors va naître le deuil, l’absence, la douleur. Certaines personnes ont la chance d’avoir une vie calme, gardant leurs vieux parents jusqu’à quatre-vingt dix ans, d’autres vont voir leur famille se décimer petit à petit. On pense que ces blessures vont s’effacer, alors on en parle à des intimes, on se confie, seulement tout le monde ne peut comprendre la douleur de perdre un être cher. Parfois, on va vous reprocher de vous replier sur vous, de parler d’autres choses voire de fanfaronner. Ayant vécu beaucoup de drames, je ne m’impose jamais, je propose mon soutien. Si la personne a besoin, je suis là. Je fais surtout attention aux mots, car il suffit d’un mot de travers pour enfoncer une personne en deuil. Emphatique, je ressens profondément la souffrance des autres, à double tranchant, car cela me ramène instinctivement à mes propres pertes. Ne jamais surtout oublier que les bourrasques n’emportent jamais les mots.

( 23 avril, 2022 )

Pour toi …

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23 avril 1988

( 22 avril, 2022 )

Lettre à mon ange

Aujourd’hui, je vais parler de toi. Nous sommes la veille de « ton jour », mais demain, j’ai un salon et je veux n’être que joie.

Je ne supporte plus ceux qui me disent encore aujourd’hui que penser à toi est pathologique, que je devrais  t’oublier définitivement. Comment humainement peut-on imaginer une seule seconde qu’une maman puisse rayer un enfant de sa vie ?

Depuis plusieurs jours, j’ai le coeur lourd comme c’est le cas depuis 34 ans. Toute l’année je pense à toi chaque matin en me réveillant, je te dis bonjour, je m’imprègne de ta lumière. Tu as laissé un vide qui ne se comblera jamais, une incompréhension que je prends en pleine figure à chaque fois. Pourquoi moi ?

Pourquoi toi ? C’est tellement injuste ! Je me souviens de notre dernier jour houleux, car tu fus très difficile, capricieux. Comment pouvais-je savoir que tu allais si mal, que ces imbéciles t’avaient inondé d’une overdose de rayons ? Fatiguée par ta soeur, cette princesse que tu adorais, que j’allaitais, par ton turbulent de grand frère, je vivais tes dernières heures sans le savoir, sans en avoir pris conscience. Mon plus grand regret.

Aujourd’hui, je suis et resterai une mamange, une « orpheline » d’un enfant merveilleux dont le sourire nous a tous éblouis, ainsi que sa force et son courage durant trois ans. Il ne me reste presque rien de toi, la plupart des photos scannées sur mon micro, furent piratées par une enflure, souvenirs envolés. Certainement pour me briser.

Je suis toujours debout.

Depuis ce jour maudit où tu t’es envolé, j’ai traversé la vie sur la pointe des pieds, comme si je n’étais qu’une invitée, parce que je n’étais plus entière, il me manquait un membre, un bout de chair, un morceau d’ADN, toi, mon ange, mon amour, ma force.

Toi et moi, c’est une histoire inachevée, une vie gâchée.

Je maudis ce 23 avril qui t’a emporté, je maudis Tchernobyl qui t’a « infecté », je maudis cette vie qui ne t’a pas épargné.

À vous qui me lisez, regardez ce sourire. Méritait-il de disparaître ?

Aucune mère ne peut dire définitivement adieu à son enfant.

Alors à toi, mon ange, en cette journée de pré-deuil, je te dis et redis de par le firmament, tu fus, tu es et tu seras jusqu’à ma dernière pensée cette petite flamme qui brûle à mes côtés et qui m’aide à supporter les coups de couteau dans le dos, les trahisons, la violence humaine, qui malheureusement ne me sont toujours pas épargnés.

Rassure-toi, il reste de bien belles choses sur cette terre, et je continue de vivre chaque jour que tu n’as pas vécu pleinement.

Je te rendrai hommage à jamais avec tout mon amour de maman.

 

5 mars 1985-23 avril 1988

 

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