On en parle peu, même les ophtalmologues haussent les épaules, et pourtant, trop souvent en cas de dysfonctionnement thyroïdien, on va observer des problèmes de vues.
Dans le cas d’une surproduction d’hormones, dit hyperthyroïdie, s’accompagne régulièrement de troubles ophtalmiques. Très fréquemment, on observe même que ces symptômes précèdent l’apparition des premiers résultats sanguins. Ce sera le cas en particulier pour Basedow.
Pourquoi ? Simplement parce que les muscles oculaires et les tissus de l’orbite sont le siège d’un œdème et d’une réduction de la motilité des muscles. L’œil se retrouve poussé en avant, un peu comme s’il voulait sortir de son orbite et c’est pourquoi on parle « d’exophtalmie ». C’est très visible. Le regard est étrange, comme si les yeux sortaient de la tête.
Ce problème n’est nullement anodin car le nerf optique va se retrouver compresser ce qui peut s’avérer très grave.
Dans les cas d’hypothyroïdie ou d’hypothyroïdies, on peut également trouver une vision trouble et augmenter la tension oculaire. Dans le cas d’hypothyroïdie, on sait tous que la thyroïde a pour but de sécréter des hormones thyroïdiennes qui sont importantes pour l’organisme. Au niveau de la vue, ce manque d’hormones va empêcher la production de larmes en quantité suffisante par les cellules des yeux. Cela ne va pas faire tilt au commun des mortels, car dans notre société, les larmes sont synonymes de tristesse. Il n’en est rien. Les larmes protègent les yeux, favorisent l’humidification, la lubrification. Elles sont donc indispensables. Elles sont là pour protéger en cas d’irritation. Les yeux sont secs si la thyroïde ne fonctionne plus et le malade ressentira une gêne continue, une impression de sable dans les yeux, ces irritations pourront faire gonfler le « dessous » de l’oeil, donnant des poches sous les yeux voire sous un seul oeil.
Malheureusement, les médecins ou les ophtalmologues ne prennent pas en compte cet handicap « anodin » pour eux. Pour le malade, c’est loin d’être bénin, car cette « irritation » continue peut enclencher une sensibilité à la lumière, une vue floue, voire une vue qui baisse.
On peut aussi observer une rétractation oculaire. « Concrètement, le symptôme est le fruit du retrait des paupières vers l’arrière. Ce phénomène se caractérise par des yeux globuleux ou exorbités. Cela donne l’impression que l’on fixe sans arrêt une personne ou une chose. Dans certains cas graves, le patient aura de grandes difficultés à cligner des yeux. Et cette difficulté s’accompagne souvent de la sécheresse oculaire. »
On aura donc dans de nombreux cas, des yeux rouges, on pourra voir une augmentation des troubles de diplopie. La vue pourra également baisser.
Un dérèglement thyroïdien va donc affecter les malades en hyperthyroïdie qui seront affectées par la lumière tandis que ceux en hypo qui vont en manquer. Des migraines ophtalmiques vont parfois apparaître.
Ne pas négliger tous ces symptômes qui malheureusement sont assez difficiles à « soigner ».
Pour le syndrome des yeux secs, un collyre style Vismed sera souvent proposé, sans avoir un résultat phénoménal. Même le changement régulier de lunettes ne résout que rarement la situation.
L’idéal reste la stabilisation des hormones thyroïdiennes.
Très bon courage amis Papillons !