Depuis l’affaire du nouveau Levothyrox@, les malades de la thyroïde ont peur. Peur de voir de nouveau leur médicament changer, peur de voir leur stock disparaître. Comment avons-nous pu dans un pays civilisé en arriver là ? Quand on sait à quel point la thyroïde est sensible à la moindre variation, on ne peut qu’avoir le coeur serré en constatant les effets plusieurs années après. Certains malades n’ont jamais retrouvé leur forme d’antan. Après, comme vous le savez, l’association l’envol ne s’engage pas « pour » ou « contre » un médicament. De nombreuses associations se battent dans ce but. Nous, notre combat est la reconnaissance des maladies thyroïdiennes. Chacun son domaine.
Je vais donc aujourd’hui faire une piqûre de rappel concernant l’affaire du nouveau levo, à partir de faits qu’a bien voulu me communiquer Laurence Levolle, la présidente de l’association APLF.
« En mars 2017, changement de formule du levothyrox sans aucune information, ce qui en soit est un véritable scandale. Résultat à partir d’août 2017, on observe une explosion des signalements des effets secondaires liés à la nouvelle formule. Pourquoi tant de mois après ? Simplement parce qu’il faut du temps à une hormone de synthèse de montrer son côté néfaste et surtout parce que de nombreux malades ne savaient pas à quoi attribuer leurs nouveaux symptômes. L’information fut alors communiquée à la Presse par les malades.( et non par les médecins qui pourtant avaient été prévenus)
En octobre 2017, nous l’association APFL prend connaissance d’une information capitale :
Le Levothyrox au lactose Merck Serono existait toujours, fabriqué à Semoy dans le Loiret et dont la production était destinée au Maroc jusqu’en mai 2018. (Production transférée à Darmstadt en suivant)
Important : excipient lactose péremption 36 mois. Cette information capitale fut transmise à l’ensemble des institutions françaises, européennes et les deux associations d’intérêts général ainsi qu’aux avocats en charge de ce dossier. Une rencontre avec Mme Mariengela Simao directrice adjointe de L’OMS eut lieu en 2018. Pourquoi en décembre 2017 Mme Buzyn attribuera une autorisation de mise sur le marché du médicament Euthyrox censé être l’équivalent du levothyrox au lactose alors que notre médicament existe toujours ? Ce n’est pas sans rappeler le vaccin contre le Covid, mais bon … L’association APLF va alors se constituer partie civile au tribunal judiciaire de Marseille. Maitre Sophia Albert Salmeron et Maitre Jean Denis Flori sont en charge du dossier.Mme la Vice-présidente de l’instruction auprès du tribunal judiciaire de Marseille est parfaitement informée depuis très longtemps de la continuité de la production du levothyrox au lactose. Aujourd’hui, bon nom de malades que le Levothyrox au lactose du laboratoire Merck est toujours fabriqué disponible en Tunisie et fabriqué à Darmstadt.(péremption 36 mois) Cette information capitale a été transmise à toutes nos institutions et est disponible sur la page publique de l’association APLF. Il est important de savoir que le laboratoire Merck ne refuse pas de fournir la France en levothyrox au lactose d’Afrique. Pour cela il faut obtenir une nouvelle autorisation de mise sur le marché. C’est l’objectif de la procédure en cours déposée en décembre 2021 par Maitre Albert Salmeron et l’association APLF auprès du tribunal administratif de Montreuil .
En conclusion, au regard du résultat des expertises judiciaires diligentées par Mme la juge d’instruction qui mettent en évidence la dangerosité du levothyrox nouvelle formule et de la continuité de la production du levothyrox au lactose, il est évident que cette autorisation de mise sur le marché devrait être attribuée en urgence. Nous sommes face à deux scandales : un scandale sanitaire et le scandale de la censure de l’information. »
N’hésitez donc pas, pour ceux qui souffrent d’effets secondaires liés à la prise de ce traitement à contacter cette association. Il est primordial que de telles décisions ne se reproduisent jamais ! Sinon demain quel médicament qui ne va pas rapporter assez sera supprimer ? Nous sommes nombreux à ne pouvoir prendre que des gouttes de L_Thyroxine Serb. Que deviendrons-nous si les instances sanitaires s’avisent de le supprimer ?
Une fois encore la solidarité est de mise, car à travers ce problème de Levothyrox, le spectre de là non-reconnaissance des maladies thyroïdiennes est encore là. Si les décideurs avaient eu face à eux une maladie reconnue plutôt qu’une maladie invisible comme le diabète, auraient-ils osé changer le médicament ?
Je ne pense malheureusement pas … Les problèmes de thyroïde ne sont pas pris au sérieux, tout comme la souffrance de ces malades qui ont vu leur vie changer simplement à cause d’un cachet. Ce n’est rien ont dit les médecins, et bien non, ce n’est pas rien, cela change tout ! Et nous respectons bien évidemment ceux qui étant allergiques au lactose supportent mieux le nouveau traitement.
Laissons les malades déjà affectés par cette maladie invisible et pénible avoir le choix !
Courage les papillons ! Ensemble, nous vaincrons !
