Il n’y a pas un seul dysfonctionnement thyroïdien, il y en a de nombreux, parfois c’est même tellement compliqué à diagnostiquer que les médecins baissent les bras. Souvent, la fatigue intense est le premier signe, commun à tous les dysfonctionnements, mais pas que … On va trouver de nombreux dysfonctionnements suite à un accouchement ou durant une grossesse. Les médecins se doivent d’être particulièrement vigilants. L’hypothyroïdie si elle n’est pas traitée peut avoir de graves conséquences pour la mère en augmentant le risque de fausse-couche, d’hypertension et de pré-éclampsie et pour l’enfant à naître de retard du développement psychomoteur du nouveau-né. De même, un bon pourcentage de femmes en début de ménopause présentent des anomalies de la TSH. Un petit dérèglement ne va pas nécessiter de traitement à vie.
On trouve également des dysfonctionnements thyroïdiens lorsque la personne développe une maladie auto-immune. La thyroïde d’Hashimoto, la plus fréquente, est une inflammation auto-immune de la thyroïde, inflammation au cours de laquelle l’organisme attaque les cellules de la thyroïde. Cette maladie est irréversible et le traitement sera à vie.
Nous aurons également la maladie de Basedow, autre maladie auto-immune qui souvent se manifeste par une hyperthyroïdie et souvent une ophtalmopathie. Beaucoup de Basedow « guérissent » même si le facteur auto-immune reste présent.
On trouve également les hypothyroïdies frustes qui n’ont aucun gros impact sur l’analyse sanguine et donc qui sont très complexes à diagnostiquer et soigner. Selon les médecins, un traitement sera prescrit ou non.
Et puis on aura aussi des problèmes de nodules sans aucune atteinte du fonctionnement, des cancers qui vont nécessiter une ablation partielle ou totale. On aura également la thyroïdite de De Quervain, un virus à l’origine d’une hyperthyroïdie.
Alors pas grave un dysfonctionnement de la thyroïde qu’ils disent ? Il faut cesser de jouer la politique de l’autruche. Ce n’est peut-être pas majoritairement mortel, mais c’est une véritable plaie. Prenons l’hyperthyroïdie, par exemple, l’organisme s’accélère, va trop vite et peut mettre en danger la personne. Il faut tout de même savoir qu’une hyperthyroïdie débutante peut passer inaperçue, sans gros symptômes, juste avec un état de surexcitation. Souvent dans ce cas, l’hyperthyroïdie va devancer l’hyperthyroïdie. La personne sera alors juste dans « les normes »n mais basses. Des signes vont apparaître. Mais vu que la prise de sang sera « correcte », il n’y aura aucune inquiétude, sauf que ces hormones qui se déversent trop, vont accélérer entre autre le rythme cardiaque, pouvant poser des difficultés à s’endormir, de l’irritabilité. Avec le temps, l’hyperthyroïdie se verra sur les analyses, mais en attendant, bien des dégâts seront faits. Dans ce cas, il faut vraiment agir, car une hyperthyroïdie peut être liée à la présence de nodules qui dérèglent tout, et certains peuvent être toxiques. À l’inverse, dans le cas d’une hypothyroïdie de longue date non traitée, l’évolution vers une forme sévère et grave de la maladie, appelée myxœdème, dans un stade ultime, pourra entraîner une perte de connaissance ou un coma (coma myxœdémateux) menaçant la vie. De nos jours, la prise en charge des maladies thyroïdiennes est insuffisante. Reprenons les symptômes de l’hypothyroïdie tels que l’on arrête les instances de l’HAS.« Les symptômes de l’hypothyroïdie sont variables et peu spécifiques pris isolément. La fatigue est présente chez la majorité des personnes atteintes, souvent intense et persistante ; elle peut s’accompagner de somnolence, de troubles de la concentration et de la mémoire ainsi que de manifestations dépressives. D’autres symptômes sont évocateurs comme une atteinte des phanères (peau sèche et froide, ongles fragiles, cheveux secs et cassants, dépilation), une frilosité ou une constipation d’apparition récente, une voix devenue plus rauque, une baisse de l’acuité auditive, des crampes ou des fourmillements, une sensation de gonflement ainsi que des douleurs notamment musculaires. Une prise de poids est possible, souvent modérée et contraste avec une perte d’appétit. »D’où la difficulté … « L’hypothyroïdie est une pathologie où rien n’est blanc ou noir, ni la clinique ni la biologie, c’est une gamme de gris. Le dialogue avec le patient est capital, car si le traitement est modifié, il pourra en ressentir les effets avant même que son taux de TSH ne varie. » N’oublions pas non plus les problèmes liés à une exposition à la radioactivité. La thyroïde fixe de l’iode pour fonctionner, mais lorsque cet iode est radioactif, il détruit les cellules de la thyroïde qui fabriquent les hormones, entraînant une hypothyroïdie. L’iode radioactif peut être libéré lors d’un accident nucléaire, comme Tchernobyl ou plus récemment Fukushima.
Compliquée cette thyroïde ! Compliqué de la soigner ! D’où l’importance d’une extrême vigilance des soignants et des malades. Ne rien lâcher ! Une reconnaissance de la maladie est nécessaire !
Ensemble et unis, les papillons !