Encore une enseignante poignardée
Difficile de passer à côté de ce gros titre lorsque l’on a été soi-même enseignante. On en parlait il y a quelques années de cette violence qui montait, de ces parents de plus en plus procéduriers, des insultes des élèves qui étaient régulières pour certains enseignants. De tous les enseignants que j’ai croisés, la moitié sont partis, soit démissionnaires, soit en retraite, soit en maladie. Ceux qui restent sont ceux qui fournissaient juste le stricte nécessaire, un peu un job alimentaire, avec ce que cela impliquait. Je suis outrée des premiers tweets qui indiquaient juste : mort d’une enseignante, alors que le titre qui convenait était : meurtre d’une enseignante. Une profession devenue à risque simplement parce que le respect n’est plus enseigné. Avant, le professeur était craint, autant par la famille que par l’élève. Aujourd’hui, combien d’enseignants vont travailler la peur au ventre face à ces parents, ces enfants dans la surpuissance ? Pour l’avoir vécue, cette angoisse qui prend au ventre, qui ne se relâche même pas lorsque la journée est finie, c’est difficile, très difficile d’enseigner de nos jours. Et pour tous ceux qui continuent de dire que les enseignants sont privilégiés, qu’ils prennent une classe quelques semaines, et on en reparlera !
Ne pas oublier qu’un enseignant est la clé de l’avenir de vos enfants. Laissons-les travailler en paix !
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