Maladies thyroïdiennes : quand le corps parle …
Difficile de savoir avec exactitude la cause d’un dysfonctionnement thyroïdien. Diverses théories existent : problèmes intestinaux, facteurs héréditaires, l’alimentation, les insecticides etc. Au fond, est-ce si important de savoir le pourquoi ? Les études très nombreuses montrant par contre qu’un souci de thyroïde était un signal d’alerte du corps, « qui nous parle ». Beaucoup de médecins préfèrent ignorer ces études, et c’est bien dommage. Un choc émotionnel, une agression physique ou psychologique, un deuil, un bouleversement hormonal de type accouchement, ménopause, un divorce, tous ces événements sont susceptibles de provoquer un dérèglement de la thyroïde. Cette petite glande est extrêmement sensible aux émotions, jusqu’à faire dire qu’elle gère les émotions. D’où la dérive de certains soignants à vouloir la traiter comme une pathologie psychosomatique, voire psychiatrique pour certains. Il n’y a alors qu’un saut de puce pour conclure que « tout est dans la tête ! »
Il faut avouer que certains symptômes n’arrangent rien. Les sautes d’humeur fréquentes, la paranoïa, les crises d’énervement ou à l’inverse les larmes, l’apathie. Comme cette maladie touche à 80% les femmes, plutôt que de faire un diagnostic rapide, la malade va se retrouver sous anxiolytiques ou antidépresseurs, des traitements qui au final vont cacher la maladie ! Et surtout « endormir » un peu plus le cerveau. Une galère pour un malade de la thyroïde qui va souvent se heurter à un problème récurrent de concentration, butant sur ses mots, voire dans les cas extrêmes avoir de vrais problèmes de mémoire. Il faut savoir que ces symptômes arrivent dans plus de 78% des cas, ce qui est énorme, et que la moitié des personnes n’osent pas en parler, surtout si elles ont dépassé les cinquante ans, par peur du spectre Alzeihmer. C’est regrettable ! Une malade m’a confié récemment avoir consulté en premier un neurologue, avant même de penser à un souci de thyroïde. Ce dernier lui a fait passer une série de tests de mémoire, un scanner, mais aucune recherche thyroïdienne. Elle a ainsi perdu six mois, voyant de multiples autres inconvénients s’inviter. De plus, venant de perdre son conjoint, les antidépresseurs ont occulté la maladie.
Revenons à notre corps parle, car cela me semble important surtout dans le cas des maladies auto-immunes. En évitant tout stress ou toute réplique du fameux stress, il est possible de limiter les crises de thyroïdites. Le stress diminue également la dopamine qui est un neuromédiateur indispensable à l’énergie, la motivation, la mémorisation, majore également le taux de cortisol entrainant un impact négatif sur la glande thyroïde.
« Récemment, des chercheurs tchèques ont mené une étude qui suggère l’implication des glandes thyroïdiennes dans le développement de l’anxiété. Au total, 29 hommes et 27 femmes âgées d’une trentaine d’années ont été recrutés pour cette étude. Tous étaient atteints de troubles anxieux généralisés. Les chercheurs ont évalué leur fonction thyroïdienne, l’une des composantes essentielles du système endocrinien, à travers plusieurs examens :
* Une échographie des glandes thyroïdiennes ;
* Un dosage sanguin des hormones thyroïdiennes ;
* La recherche d’anticorps dirigés contre la thyroïde.
Les résultats des analyses ont révélé que tous les patients anxieux présentaient des signes d’inflammation au niveau des glandes thyroïdiennes. Les niveaux d’hormones thyroïdiennes étaient légèrement élevés, mais restaient dans la fourchette des valeurs normales. Enfin, les sujets anxieux présentaient des anticorps dirigés contre la thyroïde. De tels résultats semblent indiquer que la fonction thyroïdienne serait impliquée dans le développement de l’anxiété. »
Encore une fois, je dirais en conclusion, écoutons notre corps, mais demandons également aux médecins, aux spécialistes, de nous écouter, au lieu de nous juger. Une personne n’est pas juste un cas clinique. C’est un individu avec un passé, un présent à prendre en compte.
Ensemble, les papillons !
bien…
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