( 10 mars, 2023 )

L’autoédition

Il y a fort longtemps que je n’étais pas revenue sur ce thème, celui de l’autoédition. Que c’est usant cette vendetta où les auteurs publiés dans les maisons d’édition ont « le melon » et «  se la jouent » comme disent les jeunes. J’ai même dernièrement lu une remarque perfide d’un auteur sur un groupe qui expliquait que seuls les auteurs édités en maison d’édition pouvaient revendiquer le statut d’auteurs !
On voit comme cela vole bas. Je rappellerai juste que certains auteurs autoédités arrivent à vivre de leurs ventes de livres, ce qui n’est pas le cas de nombreux auteurs de petites éditions.
Le monde est suffisamment difficile de nos jours pour voir des « guéguères » internes fleurir à tous les coins de rue. La jalousie, souvent sous forme de dénis, pousse la personne la plus gentille à écrire tout et n’importe quoi sur les réseaux sociaux.
Pourquoi publier en ME semble-t-il le « Graal » ? Simplement parce que nous avons tous en mémoire la renommée d’écrivains comme Bussi, Musso, Grangé, et quelque part, ceux qui ont un besoin de reconnaissance, de lumière, bavent devant et en rêvent. À les écouter, ce serait juste une question de difficulté de mise en page, mais il n’en est rien. On le sait tous. Il est très facile de nos jours, même pour des nuls en informatique, de publier gratuitement un livre !
Publier dans une maison d’édition donne le sentiment d’avoir été reconnu. Ne le niez pas, je l’ai vécue. J’ai signé dans plus de trois maisons d’édition, et j’en étais très fière. Jusqu’au jour où j’ai compris que mes mots n’étaient là que pour être partagés, et qu’ils peuvent l’être sans avoir recours à la lumière.
Dernièrement, pour mon polar « Immortelle Tourmaline », j’ai reçu quatre contrats de maisons d’édition sérieuses, dont une connue par tous. J’ai refusé ces contrats pour raisons personnelles. Je voulais vour si au bout de dix ans, c’était encore « possible ». J’ai choisi un autre chemin. Je n’en suis pas moins une auteure, mais une auteure qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut plus, qui connaît ses limites. Depuis que je suis atteinte de la maladie d’Hashimoto, je ne suis plus aussi libre de de me projeter. M’engager dans une édition connue m’obligerait à me déplacer en France pour des salons, et je sais que je ne le peux pas. Je vis l’instant présent. Je ne sais pas ce que sera demain.
Alors que mes collègues autoédités se rassurent, publier en autoédition, en particulier sur KDP, peut-être un choix, ce qui ne fait pas de nous de « faux auteurs » ! Je vais même vous dire que chaque mois, je lis
50% d’auteurs autoédités, et je trouve de plus en plus de vraies pépites. Des livres bien meilleurs que certains lus dans de petites éditions où trop souvent l’imagination est bridée pour rentrer dans une norme vendable.
Un auteur autoédité n’a aucune limite, aucune norme à respecter, il peut faire vibrer le lecteur à chaque mot. Il peut offrir du rêve, du vrai !
Tout ça pour dire que les auteurs autoédités sont de plus en plus nombreux, par pur choix. Et cela fait d’eux de vrais auteurs même si cela semble beaucoup déranger !

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