La thyroïde et le poids, toujours …
Régulièrement, je lance une piqûre de rappel sur ce sujet, car c’est un de ceux qui pose le plus gros problème aux malades atteints d’un dysfonctionnement thyroïdien. Aprè la fatigue, le premier symptôme en général reconnu, le changement de poids est le second. Et autant pour la fatigue, on va se trouver des astuces, des vitamines, autant pour le poids, on se heurte à un mur.
Nul besoin de rappeler que la thyroïde régule le corps et de ce fait, on aura en cas d’hypothyroïdie, plus de 80% des malades qui vont prendre des kilos, alors qu’en hyper, ce sera une maigreur difficile à supporter. Pour les 20% restants, ce sera soit l’inverse, soit aucun changement, ce qui est très rare.
Pourquoi le poids reste-t-il donc un problème majeur ? Tout d’abord parce que notre société est basée sur le culte de l’image, de la perfection, et la prise de poids ou l’extrême maigreur va s’en éloigner. Ensuite parce que cela se « voit ». Une prise de poids de dix kilos en quelques semaines ne passe pas inaperçu, seulement comme nos dysfonctionnements thyroïdiens ne sont pas pris au sérieux, ce surpoids soudain va être pointé comme un défaut alimentaire, un laisser-aller ou autres. Le malade, déjà incompris, va s’enfoncer.
Je le redis, peu de personnes échappent à une prise de poids en hypothyroïdie, particulièrement avec Hashimoto si les anticorps tpo sont trop élevés. Même « stabilisé », ce symptôme peut perdurer lors d’un choc, un stress ou autre. De nombreux malades ont pointé du doigt le virus ou son vaccin, ayant vu soudain les taux d’anticorps s’envoler. Ceux sans thyroïde suite à une ablation totale ne retrouveront qu’exceptionnellement un poids de confort, ou la taille d’avant.
Il est important que médecins, famille, collègues changent d’attitude face à cette prise de poids indésirable. Elle fait souffrir les malades, elle change leur vie, elle détruit parfois les relations.
Alors non, les malades ne sont pas des inconscients qui se laissent aller, qui se goinfrent. Souvent, l’appétit est même diminué. Seulement, le corps fonctionnant au ralenti, il stocke.
Perdre du poids sera donc très compliqué. Chaque personne étant différente, ce sera en fonction de l’âge, de ses activités. Une jeune de moins de vingt-cinq ans perdra plus facilement qu’une femme en cours de ménopause.
Des médecins préconisent la suppression du gluten et du lactose. Autant pour ne pas souffrir de troubles intestinaux ces conseils sont avisés, autant pour maigrir, c’est purement illusoire, car une fois le corps habitué à ce nouveau régime alimentaire, les kilos vont petit à petit revenir sur le devant de la scène. Parfois un an après certains malades ont vu un retour de poids même doublé.
Il faut bien comprendre que selon son métabolisme, on n’échappera pas lors d’un nouveau stress ou une fatigue soudaine une nouvelle prise de poids.
Comment faire ?
Limiter les dégâts en bougeant, beaucoup et régulièrement. La prise de poids n’a pas seulement qu’un souci esthétique, elle peut enclencher des dysfonctionnements cardiovasculaires, des problèmes de dos.
Autant même en mangeant sainement, on ne peut pas toujours retrouver sa silhouette de jeune fille, autant on peut limiter les dégâts. Bien surveiller son poids dès que la fatigue thyroïdienne survient, réajuster avec l’accord du médecin son traitement, et faire un minimum de sport. Ne pas jouer non plus à l’apprenti sorcier comme on le voit sur certains groupes. Les régimes stricts, voire les jeunes peuvent être très dangereux pour certains, tout comme de conseiller le passage en hyperthyroïdie pour perdre du poids.
Respectons notre corps et surtout écoutons le … Et en cas d’obésité déclarée, se faire aider par une spécialiste, et non par des profils distillés sur les réseaux sociaux. On ne joue pas avec la santé.
Courage les papillons
Merci pour votre information sur le poids .il faut effectivement se faire aider d un professionnel…et on arrice à perdre. .merci et bonne jjournée journée