Dysfonctionnements thyroïdiens : jours sans …
Les dysfonctionnements thyroïdiens sont difficiles à vivre, pour une raison simple. On ne sait jamais ce dont demain sera fait. Une semaine, on va bien, et d’un seul coup, tout s’écroule, le plus petit symptôme pointe son nez. Cela débute en général par la fatigue, lourde, que l’on n’attendait plus, que l’on pensait disparue. Et pourtant, les analyses étaient bonnes. Preuve en est, la veille, nous étions prêts à escalader des montagnes, et puis d’un seul coup, un matin, on ne peut plus se lever, on baille dès les premières heures, on se traîne. On sait au fond de nous que c’est encore cette fichue thyroïde qui débloque. Mais contre cette journée « sans », on ne peut rien faire. C’est terrible !
Ce n’est donc plus une question de dosage, ni une question de médicaments, c’est simplement la maladie qui est là et bien là, qui rebondit, souvent suite à un stress, une émotion trop forte. ~
Les personnes qui ne sont pas atteintes de cette maladie ne peuvent pas comprendre tellement ce retour de fatigue est soudain et imprévisible.
Au travail, le malade va vivre un véritable enfer. La veille, l’autre était partant pour mener à bien un projet ou ne peut pas respecter un engagement. À la maison, la mère de famille ne pourra pas assumer ses taches ménagères ou s’occuper de ses enfants. Pourtant, hier, tout allait bien.
Résultat, très souvent, la malade ne sera pas crue.
Il est bon pourtant de rappeler que les jours sans ne sont pas des jours « fait exprès », qu’une maladie thyroïdienne n’est pas une maladie choisie, que ce n’est pas une maladie psychologique uniquement dans la tête. Il est bon de rappeler que ces malades souffrent en permanence de ces variations qui ne sont pas maîtrisées, qui ne peuvent pas l’être, qui ne sont pas comprises par l’entourage ou par le milieu médical.
Alors oui, il y a des jours sans, personne n’y peut rien, aucun traitement n’est totalement efficace contre ces jours sans.
Il y a des jours où rien ne va, où la mémoire est moins bonne, où les problèmes cardiaques sont plus importants, où l’énervement est difficilement maîtrisable comme pour Basedow. C’est un fait.
Nous avons régulièrement des retours de personnes qui se sont vus licenciés, abandonnés par leur conjoint, maltraités par leurs amis, simplement parce qu’ils avaient une maladie de la thyroïde. Il faut que les choses changent. Il faut que toutes personnes comprennent ce que vivent les autres.
Il ne faut pourtant pas oublier ces jours « sans », il faut les accepter, et surtout il faut que chacun les respecte !
Merci pour cet article. C est ce que je vis actuellemen, fatigue et chute du moral. C’est compliqué !
Moi pareille